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jeudi 12 juin 2008

Votre avis m'intéresse :-)

Bonjour-bonjour !

Je voulais vous faire part du tout dernier texte que j'ai écrit... Je ne cherche pas d'illustrateur pour l'instant (je voudrais le laisser décanter avant) mais j'aimerais bien que vous me donniez votre avis, voir si l'idée vous plaît... Si une formulation vous dérange, idem, j'aimerais bien que vous me le disiez.

Merci d'avance !

La princesse qui aimait les fées (V2)

Il était une fois, une princesse jolie,
Qui était en âge de chercher un mari.

Son père alors ordonna,
Ce que tout roi ordonne dans ce cas là :

D’organiser un grand bal où se présenteraient
Tous les possibles, probables et potentiels fiancés.

Les princes d’à côté
Arrivèrent les premiers.

Un à Un
Ils embrassèrent sa main.

Il y en avait :

Des maigrelets
Qui pouvaient s’envoler

Et des costauds
Avec de gros biscotos.

Il y avait aussi :

Des tout petits
Aux yeux de souris

Et des très grands
Aux oreilles d’éléphants.

Il y avait parmi eux :

Des courageux
Qui étaient plein de bleus

Et des prudents
Qui allaient à pas lents.

Mais non
Vraiment
Merci bien
Ils ne lui disaient rien.

On vit alors arriver
Les princes étrangers.

Un à Un
Ils embrassèrent sa main.

Il y en avait :

Des blancs comme le lait
Et blonds comme les blés

Et d’autres dont la peau noire
Brillait dans l’air du soir.

Il y en avait encore :

Aux habits multicolores
En rouge, en bleu, en vert, en or

Et puis des élégants
Entièrement en noir et blanc.

Il y avait enfin :

Des descendants de marins
Qui regardaient au loin

Et des hommes des alpages,
Ces gardiens de nuages.

Mais non
Vraiment
Merci bien
Ils ne lui disaient rien.

Inutile de préciser
Que le roi commençait
Sérieusement à s’énerver !

Une fée alors vint à passer…

Absolument charmante
Sur un beau cheval blanc.

En une seconde, la princesse sut que c’était elle.
En deux secondes, elle montait derrière la selle.
En trois secondes, elles galopaient sous le grand ciel.

Bon, elles ne purent pas se marier,
Et pour faire des bébés,
Ce fut un peu plus compliqué.

Mais toutes les deux,
Elles vécurent très heureuses,

Et c’est ainsi que doit s’achever
Tout véritable conte de fée.



25 commentaires:

Anonyme a dit…

une fée, c'est plus beau que le plus beau des princes charmants.
une fée, c'est la classe !

je me permets alors (non sans gêne car je n'ai aucun talent pour l'écriture) de te donner mon avis sur la toute dernière phrase de ton texte :
"c'est bien ce qui compte, il me semble"
je trouve, pardon, qu'elle implique qu'il y a une bizarrerie dans le fait qu'une princesse puisse tomber folle d'amour pour une fée et réciproquement... non ?
sans cette phrase, je trouve que l'histoire est plus légère, sans morale.
juste une jolie histoire d'amour entre une princesse et une fée.

Alice Brière-Haquet a dit…

Merci Lydie ! Ta remarque est très juste, cette fin est un peu bancale...

Tu trouves ça mieux comme ça :

******************************

En une seconde, la princesse sut que c’était elle.
En deux secondes, elle montait derrière la selle.
En trois secondes, elles galopaient sous le grand ciel.

Bon, elles ne purent pas se marier,
Et pour faire des bébés,
Ce fut un peu plus compliqué.

Mais toutes les deux,
Elles vécurent très heureuses,

Et c’est ainsi que doit s’achever
Tout bon conte de fée.

**************************

Et tout de même je proteste : mon prince-charmant-à-moi est bien mieux que toutes les fées et les princes charmants réunis ;-)

Alice Brière-Haquet a dit…

Je précise que je voudrais tout de même garder une conclusion pour respecter les codes du conte et boucler la boucle avec le début "Il était une fois".

Donc l'alléger, sans l'amputer...

Anonyme a dit…

tu as raison et oui, j'aime bien cette "nouvelle fin".

mais je ne suis pas sûre que ma critique ait beaucoup de valeur alors cette dernière phrase plutôt que la première, je ne sais pas laquelle est la mieux, en vérité.

Gwendoulash a dit…

moi j'adore j'adore j'adore ...
je trouve que à l'oreille, "tout bon conte de fée" c'est moins agréable mais bon c'est aussi l'avis d'une personne qui n'a pas grande expérience en écriture ...

Anonyme a dit…

il est super beau ce texte, je trouve tout ça très mimi... je n'ai pas vraiment de talent d'écrivain non plus donc pas de critique constructives à faire...mais déjà plein d'idées pour les illustrations! haha ;-)
iaden

Alice Brière-Haquet a dit…

Merci à toutes les 2 ^^

Gwendoulash > "Et c’est ainsi que doit s’achever / Tout véritable conte de fée." Tu trouverais ça mieux ? Je vais y re-penser...

Iaden > J'aimerais bien "m'habituer" au texte avant d'envisager toute illustration... Mais je ne voudrais pas freiner tes pulsions dessinatrices, hein, le résultat est tellement chouette :-)

Alice Brière-Haquet a dit…

Et pour toutes les 3, y a pas besoin (il me semble) de talent d'écrivain pour juger un texte. C'est une question d'oreille en fait... Soit ça coule, soit ça grince.

Alors allez-y sans complexe ;-)

Gwendoulash a dit…

alors oui "véritable" ça coule :)

Alice Brière-Haquet a dit…

Cool ;-)

Lilie a dit…

J'aime ce texte pour deux raisons :
1- L'écriture poétique respecte parfaitement l'esprit du conte traditionnel
2- La fin est résolument moderne mais sans être trash, elle ne dénote pas du tout avec l'écriture !
C'est super !
Et je préfère également la 2ème fin !

e2ma a dit…

je découvre ce blog et j'aime beaucoup cette histoire...je ne donnerai certainenemnt pas de conseils d'écriture mais je trouve que c'est un sujet joliment abordé.

Alice Brière-Haquet a dit…

Bon ben V2 adoptée alors...

Merci beaucoup !

Anonyme a dit…

le sujet, l'idée et le texte que tu en as fait sont tous très forts, bravo!
mais… mais…
je trouve que tu es trop politiquement correcte, que tu prends trop de pincettes.
Pourquoi n'ont elles pas pû se marier? pourquoi est-ce que ce fut compliqué pour les bébés? parce qu'elles vivent en France peut-être…
Respecter l'intégralité du code du conte mariage heureux, jolis enfants et vie éternelle est donc impossible dans cette situation?
Regarde Zéralda (Tomi Ungerer, le géant de Zéralda), elle épouse un vieux! un barbu et gros alors qu'elle est encore une enfant… sur la dernière page on voit un portrait de famille montrant une descendance copieuse… si je me souviens bien du texte : "le géant rasa sa barbe, ils vécurent heureux et eurent bcp d'enfants" ou qqch comme ça.

Alice Brière-Haquet a dit…

Merci Sissi :-)

En fait je ne voulais pas non plus nier les difficultés : J'ai quelques amies fées qui se galèrent pas mal quand même, alors que je suis en train de méditer peinarde le petit 4e...

Ceci dit, c'est vrai qu'au début je pensais dire que pour les bébés, elles ont dû aller les chercher aux quatre coins du monde, ou un truc de ce genre. Mais je ne trouvais pas de jolie formulation suffisamment courte pour ne pas alourdir cette fin, avec le risque de déplacer le propos. Je peux y réfléchir de nouveau remarque.

Anonyme a dit…

bon on va dire que ton histoire mériterait d'être plus féministe!
j'ai pour ma part des amies qui sont allées en Belgique (c'est pas si loin, on y parle même français) "chercher (acheter) une graine généreusement donnée", elles sont très épanouies en tant que parents, très heureuses de leur petit garçon pour qui il y a une Maman et une Babou (et très fortes aussi je trouve), je veux juste dire par là que comme cette réalité existe, tu pourrais orienter la fin de ton conte comme un évidence, et non comme une exception.
J'ai entendu -il y a très longtemps- à la radio une émission scientifique (France cul) relatant des travaux de socio-ethnologie démontrant que des femmes, à l'instar de je ne sais plus quelle espèce animale, étaient tout à fait capables de constituer, d'organiser et de se reproduire dans une société exclusivement féminine (et donc ouvertement excluante aux hommes), un des tenants était d'aller "chasser" un mâle quand le besoin de reproduction se présentait! l'exemple est extrême, mais il démontrait que l'inverse était impossible…

Alice Brière-Haquet a dit…

Et bien mes amies fées, justement, en sont à leur 10e voyage en Belgique (sans compter les pré-voyages pour le psy)... Ça commence à faire cher, en sous et en stress !

Mais je pensais ma fin comme une évidence, et non comme une exception !! Je voulais dire "c'est compliqué pour la loi et les bébés, mais ça ne change rien au fait d'être heureux (-euses) ensemble"

Ce n'est pas clair :-\

Gwendoulash a dit…

oui je confirme en belgique on
pèrle frinçais :P

Anonyme a dit…

==> sissi minanaä : pas assez "féministe" ? Je ne trouve pas que les questions posées soient exclusivement "féministes". Mais ce n'est peut-être pas le lieu pour ce genre de débat ! Par contre, dans le cadre d'un conte destiné à des enfants, je trouve très bien que la fin reste nuancée et n'apporte ni réponse ni prise de position. J'aime bien l'idée qu'un livre, un film, un tableau, soient une "question posée". C'est le cas ici, c'est un conte qui reste un conte et laisse la place à la discussion, à l'échange.

Lionel Larchevêque

Anonyme a dit…

> Lionel, je n'ai pas écrit "pas assez féministe", mais "mériterait d'être plus féministe"… nuance… ;-D

ah oui Alice, c'est horriblement cher tout ça, une adoption aussi soit dit en passant (sans parler de tout ce qui a précédé).

Ok, je reconnais que le "chemin" est plus simple lorsqu'on met un prince et une princesse dans le même lit! et que dans le fond tu as sans doute raison d'évoquer cette question…

Elisa a dit…

Salut Alice !
je trouve dommage que le titre raconte la chute. ça gâche un peu la surprise, tu ne trouves pas ?

Alice Brière-Haquet a dit…

Tu as raison... Je vais réfléchir à autre chose.

J'avais mis ce titre parce que j'aimais bien le jeu de mot "aimer les filles"/ "aimer les fées".

Sabbio a dit…

Je découvre ton blog via la luciole et ceci est donc le second texte que je lis et j'aime vraiment beaucoup car ça change, c'est réel mais en même temps reste "classique" dans la forme ; bravo!

Alice Brière-Haquet a dit…

Merci beaucoup Sabbio ^^

Anonyme a dit…

Je découvre les merveilles de ton blog et sans en douter je viendrai m'y promener souvent !
Passionnée de littérature jeunesse, mes préférées, j'aime beaucoup ta façon d'écrire.
Voilà un sujet abordé avec beaucoup de délicatesse et tellement de simplicité ...