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jeudi 24 décembre 2015

Calendrier de l'avent #24 : Anaïs Massini /2

Il est arrivé !

L'oiseau d'Anaïs :


Pour l'attraper il faut poster en commentaire de ce blog "je m'engage et j'achète", je transmettrai ensuite vos coordonnées à Anaïs. Celui-ci est un oiseau spécial, matinal, pour clore ce calendrier (encore merciiiii !!) l'autre, celui du soir, arrivera par les voies normales.

Comme ses 24 frères et soeurs, ce Grand-duc du Cap s'est posé en gouaches extra-fines sur un papier Rivoli 120g de 24 x 17 cm, lui-même mesurant env. 17,5 x 10,5 cm, et comme tous les autres il s'installera chez vous en échange de 50 euros. Mais pour cet oiseau "de plus", Anaïs a voulu l'associer à une mission spéciale :

L'intégralité de la vente ira au profit de l'association de Rodez Mom'ô chaud, un réseau d'hébergements solidaires pour des familles en situation irrégulière. Retrouvez quelques informations sur ces constructeurs de nid ici.

Une belle aventure qui se termine sur un bien joli projet avec de vrais bouts de cœur dedans... Un énorme merci à Anaïs et à vous tous qui l'avez rendu possible. Je vous love, kiss et vous wish un wonderful Noël. Profitez de vos proches, du temps, de la vie quoi.

À très vite !

Calendrier de l'avent #24 : Anaïs Massini /1


Ultiiiiime jour de ce calendrier de l'avent et tournée de mercis à vous tous : illustrateurs, acheteurs, regardeurs, commentateurs... Merci merci, c'était vraiment sympa de passer ce mois de décembre en votre compagnie, entourée de jolies pièces et de petits cris d'admiration ^_^ J'espère que la plupart des œuvres auront trouvé leur nouveau nid et qu'elles feront des tas d'heureux ce soir ou demain...

Pour cet ultiiiiiiime jour je voulais quelque chose de spécial.

Comme un bouquet final.

Anaïs Massini of course.

Parce que l'idée vient d'elle et des ses oiseaux qui égayent nos mois de décembre depuis quatre an.

Parce que l'un de ces tout premiers oiseaux s'est installé dan mon salon (enfin, dans mes salons, au fil des déménagements) et que d'autres l'ont rejoint depuis.

Parce que cet oiseau était la toute première œuvre originale que j'achetais, et je découvrais avec lui que le marché de l'art était non seulement accessible, mais aussi festif, joyeux, léger, sans chichi... 

Parce que c'est un petit peu tout ça que j'ai voulu re-créer ici.

Bref, j'ai demandé à Anaïs si elle consentirait à proposer un original pour le calendrier, et Anaïs a accepté de peindre exceptionnellement un 25e oiseau de l'avent !! Je suis trop trop contente.

En revanche, les oiseaux d'Anaïs, il faut les attendre : ils sont absolument libres, comme toutes les vraies belles choses, et ne sortent de ses pinceaux qu'au moment de s'envoler.

Bref : ouvrez l’œil !! 

Et à tout à l'heure :-)

mercredi 23 décembre 2015

Calendrier de l'avent #23 : Eglantine Ceulememans


On poursuit sur l'amour amour (sur l'air de Peau d'Âne svp) avec cette ravissante illustration à attraper vite vite, et encore plus vite si vous avez un mariage dans l'année. 


Vous aurez reconnu la patte de la très jeune et très douée Eglantine Ceulemans qui travaille notamment sur notre petite série "Au Secours !" chez Flammarion, mais également dans moult autres belles maisons et non moins beaux magazines, en Frenchyland comme chez les English... Elle nous propose ici ce meugnon couple aux encres (encre de Chine et colorex) sur du papier Canson 224g, mesurant 11,5x20 cm, au prix de 50 euros. Pour la contacter, ce sera via son Facebook ou retrouvez son email son site. Voili voilou, pénultième jour : demain c'est la veillée de N-O-Ë-L ! joyeux jour à tous :)


mardi 22 décembre 2015

Calendrier de l'avent #22 : Jess Pauwels


Chez Jess Pauwels, c'est sobre et coloré, doux et vitaminé, tendre et pimpant, et des tas d'autres choses qui normalement ne devraient pas aller ensemble... Bref, je suis super contente de pouvoir vous proposer une image de cette illustratrice bruxelloise, shootée aux frites et au ciel gris (j'aime le ciel gris, qu'on se le dise, et pas trop les frites).


Donc ce petit oiseau de 8x9 cm venu tout droit des terres septentrionales s'est posé en écoline, crayon et feutre fluo rose sur une feuille 15x21 cm, et vous est proposé au prix de 40 euros. Jess a une boutique permanente mais aussi un lieu où elle fait des ventes flash d'originaux à l'approche de Noël, il faut courir un peu pour les attraper... Bonne chasse :-)

lundi 21 décembre 2015

Calendrier de l'avent #21 : Romain Lubière


Romain Lubière, illusrateur, graphiste et coloriste, vous propose aujourd'hui ce dessin au crayon, format 24x32 cm, au petit prix de 20 euros. Un cadeau paaaarfait pour la St Valentin qui est dans une petite cinquantaine de jours ;-) Retrouvez ses autres travaux ainsi que ses coordonnées sur son site.


Et pssssit : Noël approche à grand pas ! Plus que trois jours avant que n'arrive le gros barbu... Je vous concocte un chouette ultime tiercé. En attendant, joyeux préparatifs et profitez de vos proches ♥

dimanche 20 décembre 2015

Calendrier de l'avent #20 : Elodie Coudray


Elodie Coudray est l'auteure des toutes premières images qui m'avaient scotchée quand j'ai découvert le monde de l'illustration sur le net : des images porcelaines, légères et aériennes, lestées à la justesse, des images un peu poètes... Bref, je ne suis pas peu fière d'en accueillir une aujourd'hui en ce 20e jour du calendrier. Merci Elodie pour ta confiance, et pour ton talent !



Ce Vagabond, est une illustration personnelle inédite de 2008, à la Gouache sur papier aquarelle Arches, grain satiné, 300 gr. Il mesure 18x18 cm et vous est proposé au petit prix de 40 €. Beau voyage à lui ! Vous le trouverez sur sa toute nouvelle boutique en ligne, mais pensez aussi à aller voir ses autres originaux sur son Etsy, le temps du transfert. Il y a du beau, beau, beau...

samedi 19 décembre 2015

Calendrier de l'avent #19 : Lydie Sabourin


Ce calendrier aurait été forcément incomplet sans la présence de Lydie Sabourin, ma toute toute toute première binôme, maman de notre Épouvantail et de la bannière de ce blog. Je suis donc très très heureuse qu'elle ait accepté de jouer le jeu en me confiant cette frimousse masquée, énigmatique et poétique, sur une lune de papier fait maison...Peinture, crayon, etc. sur du papier home made, pour un diamètre d'environ 14,5 cm et un prix de 42 €.




Retrouvez l'actu de Lydie sur son blog, cette bouille et d'autres sur sa boutique, et bientôt bientôt nous vous en présenterons une autre, celle d'un tout nouveau projet que j'ai fort hâte de vous présenter, mais chut, pas tout de suite :) Tournée de bises !

vendredi 18 décembre 2015

Calendrier de l'avent #18 : Elsa Fouquier

Alors d'abord et en premier :

♥ JOYEUX ANNIVERSAIRE ♥
 ♥ À MAMAN MURIEL ♥


...ensuite, un grand merci à sa fille de participer au calendrier aujourd'hui :-)

Il s'agit d'Elsa Fouquier qui fait de très jolies choses pour les tout-petits chez Gallimard, Nathan, Bayard, Albin Michel, mais qui travaille tout au numérique... Du coup elle nous propose ce croquis de 15x30 cm qui a servi à ses petits imagiers sonores pour 15 euros :

Une touche de douceur et de fraîcheur à une toute petite semaine de Noël... Merci à elle :) Et pour suivre son boulot, ses publis, ses recherches, ou pour essayer de lui réclamer d'autres crayonnés, rendez-vous sur son blog. Bonne journée !

jeudi 17 décembre 2015

Calendrier de l'avent #17 : Sess


Sess nous propose aujourd'hui une illustration aux crayons de couleur, à l'acrylique et à la vitamine ! 


Il s'agit d'une illustration originale de son livre paru chez L'Harmattan : L'araignée, le roi et le tigre. Elle mesure 20,5X18,5 cm est vous est proposée au prix de 50 euros. N'hésitez pas aussi à aller fouiller dans son book ou sur son blog pour dénicher ses petites soeurs, et pour le contacter, c'est ici : sess_[at]bhotmail[point]com

Et comme vous savez tout mon amoooooour du crayon qui crayonne, de l'encre qui encre et du pinceau qui pince, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce making-off sur son dernier et très beau projet : Papa pas prêt, aux éditions Vraoum. Sortez les pop-corns et enjoy !


mercredi 16 décembre 2015

Calendrier de l'avent #16 : Louise Plantin


Attention !! scène extra-cute
que les diabétiques s'abstiennent,
moi je fonds :


Ce Câlin, au format 15x21 cm, sur papier aquarelle 300g vous est proposé par Lou Plantin au prix de 40 euros. Tout juste sortie d'Angoulême, après quelques années à Estienne, Lou Plantin se lance dans le monde de l'illustration avec un tourbillon de projets assez impressionnant, je trouve. Allez voir son site pour vous en rendre compte. Tout le meilleur à elle et des bisous-bisous-big-hugs-et-kiss à tous :)

mardi 15 décembre 2015

Calendrier de l'avent #15 : Csil


Allez, une copine en guest-star pour aujourd'hui... Si si si Csil, et je t'interdis de faire la modeste ici, toi la Best illustratrice 2015 du New York Times !! Pour vous mes lecteurs, j'ai réussi à lui soutirer un original, et même à vous inviter à aller voir son site pour demander plus amples informations sur les autres. Bref Csil sort de sa caverne est c'est une très très belle nouvelle :)

L’œuvre du jour est donc un dessin de 19x25 cm, crayons de couleurs et feutres fins, au petit prix de 45 euros... Et pour voir le reste de la famille, c'est ici.


Beau samedi !

lundi 14 décembre 2015

Calendrier de l'avent #14 : Julia Weber


Julia Weber a travaillé 9 ans pour l'industrie de l'animation et pour la bande dessinée, collaborant notamment sur les longs-métrages Le Chat du Rabbin et Aya de Yopougon. Aujourd'hui elle se lance comme freelance, et nous propose un travail léger et grave, d'une grande expressivité et aux couleurs particulièrement soignées. Un vrai rayon de soleil que l'on retrouve sur l'image qu'elle nous propose aujourd'hui :


Il s'agit d'une œuvre à l'encre de chine et aux aquarelles de format 16x16 cm sur papier Canson 180 gr que Julia propose à 35 euros. N'hésitez pas à aller vous promener dans son portfolio et à prendre contact. Voilà, voilà, happy jour 14 et à demain pour la suite :-)

dimanche 13 décembre 2015

Calendrier de l'avent #13 : Olivier Philipponneau et Raphaëlle Enjary


Oui, certes, c'est vrai, c'est pas vraiment une découverte ^__^  Mais j'avais envie de convoquer aussi les compagnons de toujours et on a même une occasion : notre nouveau Zébulon est chez l'imprimeur ! Il s’appellera Zébulon et la pluie et paraîtra chez MeMo en février. Tadam :



C'est le troisième opus de notre trilogie rouge / jaune / bleue, et on espère fort qu'il vous plaira. En attendant, Oliver et Raphaële proposent à la vente moult gravures fort belles dont cet essai de couverture au format 15x21 cm, tiré à 15 épreuves signées, datées et numérotées sur Laurier 250g, au prix de 30 € l'exemplaire sans cadre :


Retrouvez toutes les gravures en vente sur leur shop. De 20 à 100 euros, du vert au rose, du cute au graphique, il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Joyeux avent :-)

samedi 12 décembre 2015

Calendrier de l'avent #12 : Gwenaëlle Tonnelier

C'est un monde un peu fascinant et un peu dérangeant que nous propose Gwenaëlle Tonnelier, un monde vaguement hypnotique, au silence bourdonnant. Du silence, justement, ou un secret qu'on devra deviner pour ce dessin stylo et feutre, au format A4 (21 x 29.7cm) et au prix de 30 euros.



Gwenaëlle est bibliothécaire de métier, mais elle dessine depuis toujours et  collabore avec des compagnies de théâtre, de danse, de musique pour des brochures, affiches, pochette CD... Elle répond à la demande aussi, alors n'hésitez pas ;-) En ce moment M précis elle bosse sur un beau projet que je vous invite à découvrir : "Looking for Emily", un leporello à partir d'une sélection de poèmes d'Emily Dickinson mis en musique par divers groupes de musique que l'on peut écouter ici. Voilou voili. Belle découverte de cet univers singulier sur son blog, et à demain !

vendredi 11 décembre 2015

Calendrier de l'avent #11 : Xavière Broncard


Autre artiste autre style, Xavière Broncard vous propose cette petite pièce (14x14 cm) associant linogravure, encres et collages, pour le prix de 30€ frais de port compris. Pour la contacter, c'est facile :-)



D'autres œuvres de la même série sont disponibles sur cette page Facebook : papillons, éléphants, champignons, toucans, etc. vous y attendent :-) Pour tout le reste (actu, book, propositions d'ateliers) retrouvez Xavière sur son blog et sur le répertoire de la Charte !

jeudi 10 décembre 2015

Calendrier de l'avent #10 : Gwenaëlle Doumont

Attention attention, fait rarissime : j'ai réussi à arracher un petit morceau de dessin à Gwenaëlle Doumont !! 7 ans, 7 ans que l'on travaille ensemble, et je n'ai jamais réussi à la convaincre de vendre un bout d'original... Bref, cette esquisse craquante est une authentique première :)  

Le dessin est au crayon, il mesure 10x13cm, et vous est proposé au mini-prix de 20 euros. Pour le réserver, rendez-vous sur son blog ou sur sa page FB. Merci Gwen et vivement les prochains !

10 conseils pour devenir auteur jeunesse

Je ne sais pas si c'est l'effet Montreuil ou l'approche de Noël, mais je reçois actuellement de nouveaux arrivages de questions sur le "dis comment on devient auteur jeunesse dis ?". Du coup j'ai eu envie de faire un petit récap' de l'essentiel en 10 points. Notez que la sélection est très personnelle et n’engage que moi… Pour une vision plus complète et plus plurielle, retrouvez la brochure Charte sur le sujet en téléchargement gratuit ici.

1. Écrire
Ici comme partout, il ne suffit pas d’avoir envie, et tant que tu n’auras pas essayé de poser sur le papier ou sur le clavier tes idées, elles ne sortiront jamais de l’état d’idée. C’est le plus dur, c’est sûr, de passer à l’acte… Mais si tu ne le fais pas, personne ne le fera à ta place.

2. Relire
Ça y est, c’est écrit. Deux solutions : a- tu trouves ça nul, tu le mettrais bien à la poubelle  b- tu trouves ça génial et tu le crierais bien sur tous les toits. La vérité est sans doute entre les deux. Laisse-toi le temps de la réflexion, quelques jours au moins, puis retravaille. Ensuite seulement fais-le lire à un bêta-lecteur.

3. Écrire encore
Là je parle de textes d’album, c’est peut-être différent pour les romans, mais il est complètement utopique de partir dans ce métier avec UN texte dans sa gibecière ! Un auteur aguerri m’avait dit : il faut 10 textes pour qu’un soit publié, et 10 publications pour qu’une ait du succès. Sur le coup j’avais trouvé ça pessimiste, c’était en réalité optimiste : n’aies pas peur de tabler sur 20 !

4. Collaborer
De la jolie étymologie « travailler avec » : monter des projets avec des illustrateurs, écrire à 4, 6 ou 7 mains, s’exercer en ligne ou dans des fanzines. Fonce !! Plus tard, tu deviendras toi aussi un auteur aigri qui compte son temps et ses mots, mais au début on ne s’économise pas.

5. Choisir
Bien repérer dans les librairies les maisons d’édition qui te plaisent, et ne jamais rabaisser tes exigences. Si une maison te semble foireuse, même si elle te propose de t’éditer, ben tu en sortiras avec un livre foireux et une réputation foireuse. Intérêt = 0.

6. Envoyer
Par mail c’est très bien, et pitié ne précise pas que tu as trois enfants et qu’ils adorent ce que tu fais !! ils adorent aussi tes crêpes et ce n’est pas pour cela que tu veux devenir chef... Le statut de parent n’est pas un plus en littérature jeunesse, pas plus que le statut de psychopathe pour écrire un thriller.

 7. Patienter
Les réponses peuvent venir entre 2 secondes et 2 ans, en général c’est 2 mois. Inutile de relancer avant. En attendant, retour au point 3.

8. Encaisser
10 projets écrits (ou 20 donc) pour une publi, ça veut dire moult « non » avant. Mieux vaut se blinder. Et quand le oui arrive ? Avant de te réjouir vérifie si ce n’est pas une arnaque à l’auto-édition-déguisée : si on te demande de l’argent ou un minimum d’acheteurs garantis en prévente, fuis !

9. Relire encore
Hé hé, un vrai oui ? Tu peux te réjouir. Un peu. Mais après tu retrouves ton sang-froid et tu relis bien bien bien le contrat. Il t’engage pour 70 ans après ta mort, c’est pire qu’un mariage. Alors prends le temps de te renseigner, lis les conseils de La Charte et si tu patauges encore fais appel à leur juriste.

10. Publier
Que des « non », mais tu tiens à ton projet : tu as envie de l’offrir à tes gamins, à tes parents, à tes voisins… pourquoi ne pas le publier toi-même ? Il existe des sites comme lulu.com qui te permettront d’avoir un objet fini sans y perdre le sommeil. On peut aimer écrire, chanter, danser sans en faire son métier, alors enjoy :-)

mercredi 9 décembre 2015

Calendrier de l'avent #9 : Maurèen Poignonec

Maurèen Poignonec, du haut de ses 23 ans, a déjà travaillé pour Flammarion, Gautier-Langureau, Kilowatt, Didier, et pas mal pour la presse... Une surdouée du crayon au style immédiatement reconnaissable et qui nous met du peps sur la toile. Je suis bien contente qu'elle participe à ce calendrier avec cet original de 20x22cm, à la gouache, au crayon gris, et aux crayons de couleurs, qu'elle vous propose à 50 euros




Pour le réserver c'est ici
Ou retrouvez l'ensemble de ses originaux
Ou encore son actualité
Ou les trois à la fois :-)

mardi 8 décembre 2015

Calendrier de l'avent #8 : Ewa Bochenski-Teitgenil


Chez Ewa Bochenski-Teitgen (prononcer E-VA-BO-CHAINE-SKI-TAI-TJAINE merci !) il y a plein d'animaux graphico-rigolos : girafe tachetée, zèbre zébré, éléphant vagueletté, et donc ce beau lion bien bouclé. Il s'agit d'une encre de chine, au format A4 ((21 × 29,7 cm) et au prix de 30 euros :



Ewa et le livre, c'est une longue histoire : libraire pendant 6 ans, puis documentaliste pour Croqu'livre, elle a un concours des bibliothèques qu'elle cherche à faire valider sur Rennes où elle vient... Elle cherche aussi des textes pour passer de l'autre côté du miroir, enfin, de la page. Alors n'hésitez pas !

Vous trouverez bien d'autres choses sur le site d'Ewa, du peint, du collé, du cousu, le tout avec toujours beaucoup de délicatesse. Ne manquez notamment sous aucun prétexte ses poupées qui pourraient donner des envies au Père Noël et des insomnies à M. Corolle.


À demain !

lundi 7 décembre 2015

Calendrier de l'avent #7 : Isabelle Staudt


Isabelle Staudt est une illustratrice-vitamine, de celles capables de faire pétiller même un jour gris de décembre, et je suis très très heureuse qu'elle nous ait proposé cette lutine que voici :



Le bébé se compose d'acryliques, feutres, stylo bic, crayons de papier, et crayons de couleur,  mesure un bon A4, et coûte 40 euros. Pour la contacter et/ou voir le reste de son travail, rendez-vous sur sa page FB, son Portfolio ou son Bric-à-Brac :-)

dimanche 6 décembre 2015

Calendrier de l'avent #6 : Agnès Domey


Beaucoup de belles choses chez Agnès Domey : des acryliques, des aquarelles, des gouaches, des gravures... Je me suis finalement décidée pour cette tortue, séduite par son air revêche et par son look à la Escher. Elle s'appelle "La Discrète" et c'est une œuvre au burin, pointe sèche sur cuivre, tiré sur papier Arches 300 gr. Il s'agit d'une épreuve d'artiste non numérotée de 21x16 cm au prix de 15 euros.



Bon dimanche et à demain !

samedi 5 décembre 2015

Calendrier de l'avent #5 : Olivier Daumas



Oilvier Daumas a publié pour Frimousse, P'tits Bérets, Bilboquet... Il travaille notamment fort souvent avec l'excellentissime Anne-Gaëlle Balpe. L'image qu'il nous propose aujourd'hui est un original de L'alphabet à croquer de lion sorti chez Bilboquet cette année. Il s'agit d'une acrylique sur papier au format 36x30 et au petit prix de 50 euros. Rdv sur son blog pour voir le reste du menu du lion, et pour le contacter : odaumas[at]wanadoo[point]fr.


Je file sur Montreuil. On s'y voit demain j'espère :-)

vendredi 4 décembre 2015

Calendrier de l'avent #4 : Mathilde Joly


Un gros gros coup de cœur pour cette très très jeune artiste et ses créations qui nous parlent avec légèreté du poids de l'héritage... Des assemblages et des coups de crayons qui lestent et vous donnent envie d'appeler votre grand-mère. Allez voir son travail ici !



Elle nous propose pour ce calendrier ce diptyque en technique mixte (une impression de photo travaillée ensuite avec plusieurs techniques : monotypes, collages, assemblages, machine à écrire, crayon de papier...). Chaque image fait 20x20cm et l'ensemble est vendu 20 euros.

Pour la contacter : joly.mathilde6[at]gmail[point]com, ou son FB, ou encore son site.

Belle découverte et à demain :-)

jeudi 3 décembre 2015

Calendrier de l'avent #3 : Célina Guiné

Toute jeune, mais déjà prix graphique de l'Institut Charles Perrault 2014, Célina Guiné est une artiste polydouée aussi à l'aise en dessin, qu'en peinture, qu'en collage... J'ai choisi pour vous cette petite pièce parce que je la trouvais à la fois tendre, douce et dynamique. 



Il s'agit d'une encre, aquarelle, gouache et collage de  15 x 21 cm, que Célina propose au tout petit prix de 20 euros. Et il y en a d'autres sur son Etsy, courez-y voir :-)


mercredi 2 décembre 2015

Calendrier de l'avent #2 : Sandra Poirot Cherif


Sandra est de ces artistes qui ont longtemps habité mon fond d'écran et je suis particulièrement heureuse d'avoir une de ces œuvres dans ce calendrier. Du coup je le mets tout au début, comme un talisman :)

Sandra Poirot Cherif travaille pour Rue du Monde, Didier Jeunesse, Albin Michel, et autres éditeurs spécialistes ès merveilles. Elle peint mais elle écrit aussi (ce que je trouve personnellement un peu énervant !!). Elle nous propose pour aujourd'hui cet "Arroseur"qui guette la paix. C'est une grande gouache de 36 x 21 cm qu'elle nous offre au tout petit prix de 45 euros. Un grand merci à elle !



Si l'œuvre vous intéresse, retrouvez ses contacts ici. Allez aussi jeter un œil aux calendriers, stickers, cartes sur son Etsy ou à d'autres originaux mis en vente sur le site de La Maison en carton. Tout tout tout est wahou *__*

À demain !

mardi 1 décembre 2015

Mini-Montreuil




Pas le temps, pas le temps, pas le temps, j'ai orchestre, et les enfants à récupérer, et des romans à boucler, alors pour moi Montreuil sera tout mini cette année ! J'espère quand même pouvoir TOUS vous y rencontrer :-D

Dimanche

sur les stands de Gallimard de 10h30 à 12h
en compagnie de Bruno Liance 
pour signer Nina

sur le stand de Frimousse de 13h à 14h30 
en compagnie de Csil
pour signer Mme Eiffel 
(et Paul évidemment !)


Lundi 

sur le stand de La Charte
en compagnie de qui veut passer
pour informer, papoter et boire du café :-)

Viendez nombreux !!

Calendrier de l'avent #1 : Eva Chatelain


Le calendrier de l'avent jeunes talents c'est chaque jour un illustrateur qui vous propose une pièce à prix tout doux : 15, 30, 40, 50 euros maxi pour une œuvre originale, c'est-à-dire unique, faite avec ses petits doigts et son petit cœur. Pas d'impression donc (même si certaines étaient absolument superbes...), mais des illustrateurs numériques ont parfois proposé des croquis. Mais on garde la surprise :-x Les œuvres sont choisies de manière absolument partiale, subjective et aléatoire. Ce sont juste des choses qui me plaisent pour une raison ou une autre. Il y a des illustrateurs parfaitement inconnus, d'autres qui ont publié quelques livres, et d'autres encore qui ont déjà de belles années de métier... Parce que la "jeunesse" est un concept très relatif - nous sommes les mieux placés pour le savoir.

L'ambition est triple :

1. se faire plaisir avec de belles images ^_^
2. casser cette idée qu'il faut être riche pour avoir droit à l'art pour soi !
3. encourager l'achat aux artistes vivants, parce que comme le dit si bien Chépuki :
Après vous n'aurez plus les moyens et eux n'en auront plus besoin !

C'est donc Eva Chatelain qui ouvre le bal, avec cette adorable Ginger in the Snow, de 20,5 x 14 cm, en technique mixte (encre, peinture, acrylique, crayon, stylo, papier), au prix de 24,20 euros. Pour l'avoir pour vous rien qu'à vous ou  pour l'offrir, ou pour voir les autres de la série, il faut cliquer ici.




Eva a 27 ans et a grandi en Normandie (ce qui est une preuve certaine de bon goût). Elle a travaillé Pour Hatier et Gründ, entre autres. Son prochain album sortira en février chez Alice Jeunesse, et elle poursuit la série "The Friendship Garden". Retrouvez son travail, ses expos, ses actus,  toussa toussa, sur son site.

À demain pour la suite !

dimanche 29 novembre 2015

Dans le Parisien ce vendredi...


... 4 pleines pages sur la Littérature Jeunesse, avec des petites taupes qui décoiffent, des poussins masqués, des chiens pourris, des lapins malpolis, et au milieu de ce joyeux bordel, La Princesse qui n'aimait pas les Princes de Lionel Larchevêque et Myself. Un peu fière je suis. Et un grand merci à Nedjma Van Egmond de nous sortir des rayons du bas pour nous offrir ce bel espace :-)






mercredi 25 novembre 2015

Le complexe Chantal Goya


Suite des papoteries sur la figure de l'auteur jeunesse, j’aimerais causer aujourd’hui d’un truc qui m’agace mais qui m’agace : les représentations qui nous entourent et entretiennent la confusion avec notre public. Sans rire, on m'a déjà proposé, pour un mariage, de me mettre à la table des enfants - parce que j'aime les enfants et que je pourrais m'en occuper... L'idée court que nous "avons gardé notre âme d’enfant". Certes, mais n'est-ce pas un peu tout le monde ? On essaye tous, de ma banquière au Dalaï Lama, de jongler avec le triangle idéal : allier l'émerveillement de l’enfant, l’activisme de l’adulte et la sagesse du vieillard (désolée pour l’enfilade de clichés - personnellement je ne crois pas avoir été une enfant particulièrement émerveillée et je n’ai pas du tout l’intention d’être une vieille bien sage).

Bref, l’âme d’enfant est un truc qui concerne tout le monde, comme l’âme d’ado, l’âme d'ami, l’âme d’amant, mais aussi l'âme nationale, l'âme de gauche, et les mille unes couches qui nous font nous, les hommes-oignons. L’écrivain jeunesse n’est pas un cas particulier et n’a nul besoin de se faire des couettes ou de se gaver de fraises tagadas pour faire son job correctement.

La confusion est particulièrement gênante, je trouve quand il s’agit de discuter des conditions de notre métier. On voit arriver au galop toute une rhétorique de la cour d’école avec des suspicions d’immaturité… Alors qu’en regardant les choses en face nous sommes justement, avec les auteurs de BD (ceux qui se lavent pas et boivent de la bière), la fraction de la profession qui porte l’édition... Nous la portons économiquement parlant bien sûr, puisque c'est le jeunesse et la BD qui sauve depuis plusieurs année le marché de l'édition de la crise, mais aussi sur le plan des avancées sociales avec par exemple la question des rémunérations lors de prise de parole en salon qui vient d’être adoptée par le CNL et qui arrive tout droit de la Charte.

J’avais envie de ramener cette problématique à un mini-scandale de notre jeunesse, Chantal Goya et son suicide médiatique… À première vue, elle représente justement les couettes-tagadas qui m’insupportent, et son pitch est juste ridicule, mais en replaçant dans la situation c’est surtout super-super-triste. La chanteuse est prise ici entre son personnage qu’elle continue de jouer et  la professionnelle qui est sommée de se justifier, entre son public d’enfants qui est devant elle et à qui elle s’adresse et le public adulte, la « petite dame » qui lui pose la question… C'est un clown à qui l'on demande de donner son avis sur le rire bergsonien, une double-énonciation qui ne peut pas fonctionner et qui mène nécessairement à un déchirement tragique.



Petite j’écoutais Anne Sylvestre, l’auteur qui refuse de chanter pour les enfants et ne porte sur scène que son répertoire adulte. Je n'ai longtemps pas compris ce choix, je le trouvais injuste et un peu méprisant pour nous... aujourd'hui si. Chantal Goya, au contraire, assume sur scène son univers, un acte de courage qui la décrédibilise et la tue artistiquement. Encore que… Le fait qu’elle tourne aujourd’hui dans les discothèques auréolée du statut d’icône gay nous signale peut-être que c’est dans toute la société que le fameux triangle bafouille aujourd'hui, et qu’on se dirige de plus en plus vers une représentation kaléidoscopique des trois âges de la vie. Tant mieux.

mardi 24 novembre 2015

Un calendrier de l'avent de jeunes talents ?



Hello amis artistes :) 

J’aimerais pour décembre organiser un calendrier de l’avent de jeunes talents sur mon blog… L’idée serait de faire découvrir chaque jour un illustrateur, via une œuvre à vendre à prix doux. Une petite pièce, quelque chose de modeste mais de sincère, quelque chose qui ressemblerait à son créateur et qui serait accessible à tous mes bloglecteurs. Un bout d'art pour soi et pour ceux qu'on aime.

Dites-moi si ça vous intéresse (par mail ou en commentaires) et proposez-moi une œuvre (avec la technique, le format et le prix)... j'en choisirai 24. 

D'avance merci et happy mardi !

 NB : Par « jeune » talent, je n’entends rien de précis, à vous de vous juger jeune ou non ^_^

lundi 23 novembre 2015

Nina aux Maternelles


C'était ce vendredi, après des zizis, des zizis et encore des zizis :-)  

 On peut le revoir ICI. 
Nina est à 1:08


Un grand merci pour le coup de cœur et l'enthousiasme !

Et je remets la playslist Deezer parce que je ne m'en lasse pas...
Concoctée par Bruno et Gallimard !
  

vendredi 20 novembre 2015

De nos super-pouvoirs...


Petite merveille de Cali / Bloch chez Sarbacane


J’avais annulé ma seconde chronique sur les petits soucis identitaires et autres cors aux pieds de l’auteur jeunesse, en me disant qu’il y avait tout de même plus important en ce moment. Et finalement les « évènements » comme on dit pudiquement me rattrapent, avec un truc qui m’agace depuis fort longtemps et qui prend en ce moment des proportions screugneugnisantes.

Il s’agirait de nos super-pouvoirs d’auteurs, que grâce à nous, les enfants pourront construire un monde meilleur.

Primo, je trouve ça assez lâche de compter sur nos enfants. Le monde en question est actuellement sous notre responsabilité et on ferait bien de l’assumer. D’autant qu’on apprend par l’exemple et qu'il n’y a aucune raison historico-biologico-métaphysico-chépakoi pour que nos héritiers soient meilleurs que nous. C’est un peu comme de penser que fiston sera avocat parce que papa ne l’était pas. Fiston fumera des joints comme tout le monde plutôt que de bosser ses partiels, y a pas de raison. On peut croire au progrès, bien sûr (enfin moi j’y crois), mais c’est un truc lent, un truc qui se bosse dans le présent, au jour le jour, et qui ne peut par essence être remis à plus tard.

Deuzio, il faut arrêter de croire que quelqu’un qui lit est forcément quelqu’un de bien. Il existe d’authentiques connards professeurs de lettres et des illettrés extraordinaires. Et puis un livre n’est en soi qu’un média ! Un propos n’est pas nécessairement plus fin et plus humain parce qu’il est imprimé sur du papier… Là aussi un nombre incroyable d’absurdités ont connu (et connaissent et connaitront) l’honneur d’être imprimées.

Alors ?

Alors lire ouvre à l’altérité. Oui. Comme les autres arts, et comme nombre de médias qui se développent actuellement. Et l’altérité est en effet essentiel pour construire notre humanité, c’est-à-dire pour s’insérer et tisser des liens avec les autres humains.

Mais de quel humain parlons-nous ?

Il y a je crois deux types de constructions, deux degrés si l’on veut : d’une part la littérature instrumentale (les livres médicaments), celle qui donne les clefs du vivre ensemble pour renforcer une société, et d’autre part la littérature « artistique », qui est une expérience esthétique, un déplacement de focal, le vécu momentané d'un autre humanité. Ceci explique je pense qu’on puisse être touché par des œuvres par-delà les siècles, les continents, les connaissances, alors que la littérature simplement instrumentale a besoin de son contexte et perd vite son sens.

Les propositions de discours que nous voyons en ce moment se multiplier sur les réseaux sociaux appartiennent à cette catégorie. La presse a réagi avec une rapidité incroyable pour offrir aux parents des mots à transmettre à leurs enfants, c’était urgent et nécessaire, une trousse de  premier secours linguistique. Il me semble cependant dangereux d’en rester là, le risque étant celui de la propagande : une véritable œuvre se doit d’être polyphonique, complexe, ouverte. Elle ne répond pas aux questions mais en pose d’autres.

Je suis personnellement heureuse de voir l’identité nationale se ressouder, et le drapeau français se hisser enfin au nom de valeurs qui me sont chères, mais j’ai tellement peur que cette union se fasse encore contre « l’autre ». Les discours des enfants que j’ai rencontrés cette semaine disaient clairement le consensus qui s'est installé pour nier l’humanité des auteurs des attentats : ce sont des fous, des débiles, des monstres. Comment alors espérer tisser quoi que ce soit avec cette jeunesse, notre jeunesse, celle qui se radicalise et qui croit trouver en Daesh la place que la société française n’a pas su lui donner ? Comment apprendre aux enfants le vivre ensemble en pointant les « infiltrés » ?

Non la littérature jeunesse ne sauvera pas le monde, mais il me semble que nous avons la responsabilité des mots que nous employons parce que ce sont ceux que nos enfants emploieront demain. Nous n’avons pas de super pouvoirs mais nous pouvons user des fabuleuses armes de la nuance et du respect, et ne pas leur nier la complexité de l’Homme, de son Histoire, de celle qui les attend. Faire en sorte que nos liens se resserrent, mais qu’ils restent ouverts.

lundi 16 novembre 2015

#PrayForParis


Aujourd'hui je pars pour une semaine de rencontres à Bonn dans le cadre du festival Käpt'n Book... Je ne savais pas trop quel livre emmener dans ma valise, maintenant je sais, ce sera Le Peintre des Drapeaux. En voici le texte intégral. Ça ne résout rien mais ça (me) fait du bien. Bonne semaine les Français, et bravo pour votre dignité, vous m'impressionnez.


Le peintre des drapeaux

Le peintre des drapeaux
Adorait son boulot.

Les gens les plus brillants
des plus brillantes nations
venaient à sa maison
pour lui passer commande.

L’un déclarait :

« Dans mon pays règne la liberté !
Car l’homme pour grandir
doit être capable de choisir.

Faites-nous un drapeau
qui affiche haut
nos idéaux. »

Un autre disait à son tour :

« Mon pays est une terre d’amour !
Car l’homme ne peut être utile
qu’à travers les liens qu’il tisse.

Faites-nous un drapeau
qui affiche haut
nos idéaux. »

Un autre encore ajoutait :

« Mon pays prône l’égalité !
Car l’homme peut-il être heureux
si ses voisins sont malheureux ?

Faites-nous un drapeau
qui affiche haut
nos idéaux. »

Le peintre alors attrapait ses pinceaux
et toute sa collection de petits pots.

Il avait sur son bureau
toutes les couleurs
du bonheur :

le rouge des joues d’enfant,
le bleu d’un ciel sans vent,
le vert des petits pois,
le noir qui tombe le soir,
le jaune des poussins,
l’orange au goût si fin.

Et quand sa palette
était prête,
plus belle
que l’arc-en ciel,

il dessinait sur le drap blanc,
des croix, des traits ou des croissants,
des soleils, des étoiles ou un aigle volant.

Ses clients
repartaient
très contents,
leurs idées
bien pliées
dans un petit paquet.

Tout allait pour le mieux
dans le meilleur des mondes,
quand par un jour pluvieux
il dut sortir de sa maison.

C’est qu’un général
devenu président
l’appelait de toute urgence
pour ajouter quelques étoiles.

Mais lorsqu’il arriva
sur le champ de bataille
tout y était gris et sale :

la boue, les uniformes, les gens
et même le rire des enfants.

A gauche et à droite,
derrière et en face,
flottaient les drapeaux
qu’il trouvait hier si beaux.

Certains étaient déjà tombés
et leurs couleurs se confondaient
dans la boue grise des tranchées.

Le peintre des drapeaux
rentra vite vite
chez lui.
Il renversa petits pots et pinceaux
pour attraper un drap tout blanc
et repartit sur le champ
en le portant très haut très haut.

Ce drapeau sans couleurs
leur rappellerait peut-être
que sous chacun des leurs
ils étaient tous les mêmes ?

Les gens ne sont pas méchants
mais ils sont méfiants,
et quand l’homme est venu
avec ce drapeau inconnu,
quelqu’un lui a tiré dessus.

Quelqu’un de gauche ou de droite ?
De derrière ou d’en face ?

Cela n’a pas d’importance
car le drapeau blanc
en tombant
lui aussi
devint tout gris.

Et c’est la fin…

…jusqu’au lendemain.

Car la guerre s’est poursuivie
et se poursuit encore aujourd’hui.

On fabrique les drapeaux par millions
puis on les envoie en carton par avions
aux quatre coins du monde
répandre leurs croix ou leurs étoiles

et la guerre n’a jamais été si sale.

Mais il paraît que sur les champs
quand apparaît un drapeau blanc
les armes se taisent un instant
pour laisser rire un enfant.

Illustré par Olivier Philipponneau et édité par Frimousse

(Et oui : je prie, je vous prie, de ne pas nous perdre sur les mots... que nos pensées prennent le nom de prières m'importe peu aujourd'hui, tâchons, pour une fois de parler tous la même langue. Bises et hugs les gens...)



mercredi 11 novembre 2015

Qui suis-je ? Où vais-je ? Dans quelle étagère ?


Quand la brillante Clémentine se penche sur notre petite psyché d’auteur jeunesse, cela donne sa tribune pour la Charte où elle pointe la double injonction schizophrénique pesant sur notre profession, à savoir les deux mythes contradictoires qui font de nous des sous-littéraires tout en sacralisant notre public. Cela donne aussi son premier billet sur les passions de l’âme et le délicat problème de l’identité, à la fois intime et publique. Comme tout cela fait pile écho à ma crise existentielle du moment, j’ai envie de prendre le train en marche et de m’interroger aussi sur ce qui pique dans ce moi-écrivain jeunesse.

Pour aujourd’hui je voudrais revenir sur une confusion qui a été faite sur un de mes propos où je déclarais ne pas me reconnaître comme écrivain. Le mot est tellement lourd dans notre langue, qu’il a donné lieu à des tas de considérations esthético-éthiques, alors que mon intention était de pointer un trou lexicologique. En effet, dans la mesure où je suis essentiellement auteur d’albums, et que l’album est un objet intermédial où l’image, voire la mise en page et les choix liés à l’objet-livre, tiennent un rôle extrêmement important, il me semble que le mot écrivain est peu approprié. D’autres genres à la croisée des arts ont réussi à imposer leur mot : on parle de scénaristes en BD, de paroliers en musique, de dramaturges en théâtre… Aucun de ces trois métiers ne se satisferait du mot d’écrivain sans que l’on songe pour autant à nier le caractère artistique de leur activité.

Or, peut-on habiter un métier s’il n’a pas de mot pour le caractériser ? Comment se situer quand il faut user d’une périphrase pour expliquer ce que l’on fait ? Une fois sur deux quand je dis que j’écris des albums pour enfants, on me demande si j’illustre aussi. Non « juste » les mots. Je vois bien que les gens sont un peu déçus et ne situent pas trop mon rôle, tout pétris qu’ils sont des histoires transparentes qui alimentent la partie la plus visible de l’édition jeunesse. En ce sens, les polémiques du type Copé ont du bon, le grand public prend tout à coup conscience que la littérature jeunesse ne consiste pas qu’en des histoires de lapins ou de pots.

La question rejoint d’ailleurs celle de la dénomination d’auteur jeunesse… Souvent, la solution réclamée par les collègues est de s’affirmer « auteur tout court », ou justement « écrivain ». Mais je ne suis perso pas trop pour… Je n’ai pas envie de cacher le « jeunesse » en le glissant sous le tapis. Je suis personnellement heureuse et fière d’écrire pour ce public-là. Je le prends pour une spécialité, comme peut l'être la pédiatrie à la médecine, et je ressors dès que l'occasion s'en présente la posture de Tournier : « parfois j'écris si bien que ce j'ai écrit peut être lu par les enfants ». Mais c'est encore trop simple et le public "jeunesse" lui-même ne relève pas de l'évidence.

Ce sont en effet des adultes qui achètent nos livres et ce sont eux qui les lisent, dans le cas d'albums en tout cas. La question est sans doute différente pour les adolescents, mais pour les petits, sauf cas particuliers, nos livres auront de toute façon besoin d’un médiateur. J’ai écrit plusieurs livres en songeant à ma frangine institutrice (pardon « professeur des écoles » - m’est avis que par là-bas aussi il y a des soucis d’identité ;-) et j’essaye de faire en sorte, que les adultes prennent plaisir à les lire, en leur glissant des clins d’œil qui leur sont réservés. Mais si écrire pour les enfants est sous-estimé, écrire pour les parents est carrément tabou. On met les deux pieds dans le caractère « fonctionnel » de l’écriture, sans même bénéficier du côté mystique du petit-nenfant-aux-yeux-plein-de-nétoiles. 

Une mystique qui est même en général construite contre l'adulte, que l'on caricature volontiers en philistin obtus que notre livre vient contrer, situation d'autant plus paradoxale que les adultes qui gravitent dans l'univers du livre jeunesse (salons, instits, etc.) sont justement des adultes sensibilisés à la question. Mais de toute façon, l’appellation « auteur (mais juste les mots) d’albums pour adultes sensibilisés les lisant à des enfants » commence à faire un peu longs sur la carte de visite. Bref, c’est pas la solution.

Il y a en tout cas, avec le souci d’identité, un vrai souci d’identification.

Merci Clémentine d’avoir mis le doigt là où ça fait mal :-)


vendredi 30 octobre 2015

Happy ♥



C'était la breacking niouze de la semaine, un truc un peu dingo qui tombe sur les épaules de Mme Eiffel, sur celles de Little Gestalten, l'éditeur étranger, et de Frimousse l'homologue frenchy, et de Csil l'illustratrice, et des miennes of course : notre bouquin primé au New York Times Best Illustrated Children’s Books Awards de 2015, au prix des meilleurs livres illustrés pour enfants de 2015, donc pour les nuls en english. C'est une sacrée distinction, dix livres choisis uniquement sur critères artistiques, et on en est sacrément fières.


Bref, happy ♥



lundi 19 octobre 2015

Et Nina fut !


Un bel entretien avec Sandrine Damie pour Un livre dans ma valise ! sur le pourquoi du comment de cet album-là... Merci merci et rendez-vous demain soir pour ceux qui viennent au lancement :-)


vendredi 16 octobre 2015

À mardi !

 
Rendez-vous :

MARDI
19h-21h

disquaire et galerie
- 1 avenue Trudaine 75009 Paris -

et l'équipe Gallimard
pour fêter la sortie de :


 Et histoire de vous donner un avant-goût,
voici la playlist concoctée par Bruno
pour accompagner notre album !

On vous attend :-)


samedi 3 octobre 2015

La réponse en chanson de Clémentine...


... sur son blog aujourd'hui :



Sincèrement, je suis hyper-touchée par tous les mots de soutien qui arrivent depuis hier. Vraiment. La littérature jeunesse a ses faiblesses, ses problèmes, et tout ce qu'on veut, mais c'est quand même un sacré nid d'humanité, et je ne sais pas s'il existe beaucoup de domaines professionnels où l'on peut se targuer d'avoir des collègues aussi exceptionnels (et j'inclus dans les collègues les bibliothécaires, libraires, enseignants, parents, bref tous les "passeurs").
Un grand merci du fond du cœur ♥

vendredi 2 octobre 2015

Petite réponse au grand Monde

Je ne sais pas si je peux mettre l'article dans son ensemble dans la mesure où il est en mode abonné, mais le début représente pas mal l'ensemble, et les lecteurs du Monde des Livres pourront retrouver l'intégralité ici ou en papier. Voici en tout cas ma réponse.



Monsieur,

Je ne sais pas dans quelle mesure « un droit de réponse » est véritablement un droit, mais j’ai envie de tenter quand même.

Le propos n’est pas tant de défendre ma nouvelle série. Il y a dans tous les rayons de librairie (y compris du côté «  vieillesse ») des littératures qui ont des ambitions pratiques ou ludiques, des livres qui ne visent pas les prix littéraires mais entendent accompagner parents et enfants dans les petits tracas de la vie, des livres qui se veulent réconfortants comme un pain au chocolat. La série « Au Secours ! » est de ceux-là. On pourra trouver mon travail trop gras ou trop sucré, il suffira alors de changer de boutique, mais on ne peut sérieusement lui reprocher de ne pas révolutionner la haute gastronomie.

Non pas non plus que je veuille défendre mon statut d’écrivain… C’est un terme que j’utilise peu, lui préférant celui d’ « auteur », non par humilité mais parce que j’écris essentiellement des albums, des histoires courtes, et que mon métier se rapproche davantage de celui de parolier, sinon de poète.  Evidemment, j’écris toute la journée, et dans ce sens je suis écrivain. Mais j’entends bien la nuance. Vous vouliez dire que je ne suis pas un écrivain avec un grand E, celui qui obéit à une « nécessité » toute intérieure, son génie, sa muse. C’est vrai. Je n’ai pas de muse pour me souffler mes idées, mais une équipe solide que je respecte et qui me respecte : Flammarion est une belle maison, mes éditrices d’excellentes professionnelles, j’adore l’illustratrice qu’elles ont choisie, et je crois sincèrement que nous essayons ensemble de proposer des ouvrages de qualité.

J’aimerais en revanche revenir sur l’insinuation concernant le « record » des cinq sorties simultanées en librairie (qui sont six à vrai dire), record qui ne serait accessible qu’aux auteurs jeunesse, ces aligneurs de lignes. Comptons les lignes, justement, ou plutôt les signes : mes albums ne vont en général pas au-delà des 3000 signes  (moins que cette bafouille, donc), et mes petits romans culminent à 25000, de sorte que l’ensemble de ma production 2015 tiendra largement dans un petit roman adulte ou ado. Ces chiffres n’ont d’ailleurs pas beaucoup de rapport avec le temps passé sur chaque projet. Nina, l’album sur Nina Simone qui sort en octobre chez Gallimard, est le fruit d’une collaboration de deux ans avec son illustrateur, tandis que Le Meunier Amoureux, est un texte remis sur le métier durant cinq avant de lui trouver sa forme définitive, celle qu’a choisi de publier Sarbacane. Ces travaux se croisent avec mes textes de commande, mais chacun m’amuse, chacun a ses joies et ses difficultés, et je suis heureuse au final de ma bibliographie éclectique, mêlant grand public et ouvrages plus intimistes.

Mais en réalité, ce qui m’a vraiment vraiment dérangée c’est cette affirmation « Alice Brière-Haquet ne croit pas dans la littérature ». Parce que si, justement, je crois fort à la littérature, comme je crois fort à l’image et à la musique. Surtout, je crois en la littérature jeunesse, un secteur extraordinairement dynamique, avec un public particulièrement précieux et une grande liberté dans les contenus comme dans les formes. De talentueux collègues les explorent, des universitaires s’y intéressent, des libraires et des enseignants les portent… Pourquoi éclabousser tout cela dans votre mépris pour notre petite série ? Affirmer qu’il n’y a pas que des écrivains en littérature jeunesse est aussi absurde que de dire qu’il n’y a pas que des étoiles dans le monde de la danse. J’ose simplement croire qu’il y a de la place pour tout le monde, y compris pour moi, mes livres, et surtout mes lecteurs.

Tout ceci étant dit, je vous remercie pour votre article. La littérature jeunesse manque cruellement de vraies critiques et le consensus mou qui l’entoure est sans doute l’une de ses pires ennemies. Seulement, il me semble que vous vous trompez de cible. Mettre au « menu enfant » mon petit pain au chocolat pour le piétiner ainsi sur la place publique ne me semble pas apporter grand’ chose à la cause…  Il serait plus judicieux (et plus courageux) d’utiliser l’espace du Monde pour dénoncer les véritables rouleaux-compresseurs de l’industrie du livre ou pour mettre en lumière les pépites cachées. Sur ce je vous souhaite une bonne continuation, et retourne à mes fourneaux.

Alice Brière-Haquet