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mercredi 25 août 2010

Rodarisons encore...


Merci à tous pour vos gentils commentaires !! Si vraiment j'ai eu l'occasion de faire découvrir Rodari à quelques-uns d'entre vous, ben j'en suis super contente et super fière aussi :-) Je continue donc... Au menu d'aujourd'hui, une petite histoire d'accent, mais pas que :


L’accent sur le E

« Ô Facteur sur ta bicyclette
Où cours-tu avec tant de zèle ? »

« Je cours porter une lettre urgente
Qui vient d’arriver justement à l’instant ».

« Ô Facteur, cours vite,
Dans ta lettre qu’est-il écrit ? »

« Il est écrit – Maman ne t’inquiète pas
Si je ne rentre pas ce soir,

En prison on m’a jeté
Parce que sur un mur j’écrivais.

« Avec mon bout de craie
Ce que j’écrivais était du bon français,

Je marquais sur les murs de la cité
‘Nous voulons la paix et la liberté’.

« Mais un point me tourmente :
Sur le « e » je n’ai pas mis l’accent.

« C’est pour ça que je te prie,
D’aller vite corriger l’oubli,

Et ma petite maman, la prochaine fois
Je réviserai mieux l’orthographe ».

mardi 24 août 2010

Encore un petit peu d'Italie...

... avec une nouvelle poésie de Rodari. Beau Mardi :-)


Soupir

« … Je voudrais, je dirais, je ferais… »
Quelles belles manières
A le conditionnel.
Jamais de mot inopportun,
Il n’élève pas la voix pour rien,
Et bien assis dans le divan
Il soupire doucement :

« Je partirais bien en Arizona,
Qu’est-ce que vous en dites ?
Ou je pourrais aussi
M’arrêter à Almada…

« Je voudrais, je voudrais
Je volerais sur la Lune
Pour y chercher la fortune.
Et vous m'y retrouveriez ?
Ce serait amusant
De se balancer sur son croissant
En y prenant un petit goûter.

« Je voudrais, je voudrais
Vous savez ce que je ferais ?
J’écouterais un disque.
Non, mieux, je jouerais de la musique
Sur un piano à queue.
Vous dites que c’est un truc de vieux ?
Tant pis,
Je peux faire sans aussi.
De toute façon je ne sais pas jouer.

« Je jouerais si je savais
Je volerais si je pouvais
Je mangerais des friandises
Si seulement j’en avais.
Il y a toujours un si :
Allez savoir pourquoi
Cette stupide conjonctive
En a toujours après moi.


samedi 21 août 2010

Je crois que je vous avais déjà parlé d'Architectures de cartes postales, un chouette blog où l'on cause des murs qui ont peuplé notre enfance quand on a pas eu la chance de naître dans le 5e ou dans un petit hameau en pierre... Je ne résiste pas à l'envie de vous faire passer cette image. Colisée-gruyère et autres transats de triomphe sont en réalité une aire de jeux pensée par le sculpteur hongrois Pierre Székely. En voilà une bien jolie façon de faire entrer l'art dans les cités... Et juste entre nous, dites-moi, est-ce que vous ne ressentez pas comme une furieuse envie de grimper, là, tout de suite, maintenant ? Et pour le goûter on prendra un petit verre d'enfance au goût Anne Sylvestre. A la vôtre !



jeudi 19 août 2010

Et en secundo, du Rodari !

Hop, une autre petite histoire entre ciel et terre, et entre deux coups de soleil. Toute la première série du recueil traite de ponctuation, conjugaison et autres problèmes d'accents. Autant d'occasions de se jouer de sa langue qui donnent au final un petit Bled poétique bien sympathique... L'illustration est re de Munari. Bises à tous et à très vite :-)

La famille point-virgule

Il était une fois un point
et aussi une virgule :
ils étaient tellement bien tous les deux,
qu’ils se marièrent et vécurent très heureux.
De nuit comme de jour
ils se promenaient partout
bras dessus, bras dessous.
« Quel couple modèle –
entendait-on dans les rues –
cette famille Point-virgule
est vraiment extraordinaire ».
A leur passage
en signe d’hommage
même les majuscules
devenaient minuscules :
et si l’une d’elles
ne s'incline pas en vitesse
le crayon du maître
vient lui couper la tête.

mardi 17 août 2010

C'est mardi, c'est Rodari !

Je profite du ciel d'Italie pour relire le grand Rodari qui fait un peu office de Prévert ici... ça faisait un petit bout de temps que j'avais envie de le traduire, mais je ne savais pas par où le prendre : priorité à la fidélité ? à la légèreté ? Finalement j'ai décidé de me faire plaisir, le résultat est sans doute très discutable, mais au moins résultat il y a. Voici donc la première. J'essayerai d'en mettre régulièrement... Si ça vous dit, évidemment ;-) Des bises à tous et bon Rodari !

Le dictateur

Un tout petit point
fier et furibond
hurlait : « Après moi
ce sera la fin du monde ! »

Les mots protestèrent
« Qu'est-ce qui lui passe par la tête ?
Il se croit un point final,
alors qu’il n’est qu’un point normal ».

Ils le plantèrent là,
tout seul à mi-page,
et le monde continua
une ligne plus bas.

Les illustrations, simplement magnifiques et magnifiquement simples, sont de Buno Munari.

lundi 16 août 2010

Toile sweet toile :-)

Ce soir ma clef 3G m'autorise un bref bref retour dans la civilisation virtuelle, et Ô bonheur je vois que Morgan me fait de nouveau l'honneur d'un article !! Il parle de mon dernier album paru chez Amaterra, La Guerre des toiles, avec le talentueux Roland Garrigue aux pinceaux. Un grand merci la belle, je suis très flattée que mes araignées t'aient plu... Et puis c'est marrant car le roman que je suis en train de tisser, pardon d'écrire, traite justement de ces petites bêtes à huit pattes impunément écrasées par l'écrasante majorité. Bref. Je retourne à mes toiles, à mes étoiles,et à très vite ici :-)

Ps. D'ailleurs saviez-vous que le mot web signifie en anglais "toile d'araignée" ? Texto, hein, si si.