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mardi 26 novembre 2019

Montreuil en vue !!



Après une pause, l'an passé, pour cause de congé maternité canin, je me sens (presque) prête à affronter la folie Montreuil... J'y serai de vendredi soir à dimanche aprèm, et suis ravie ravie d'y croiser les vieux copains et nouveaux gens. À tout vite !

Vendredi 18h-20h 
avec Juliette Lagrange sur le stand de Little Urban J6
pour dédicacer nos Trois (autres) petits cochons

Samedi 12h30 
en compagnie de Lucie Kosmala 
pour une papoterie sur la scène BD 
autour de Contes & Politique

Samedi 14h-16h 
avec Sylvie Serprix sur le stand de Motus
pour dédicacer La Piquante douceur de la joue de papa et autres exquis oxymores

Samedi 16h30-18h 
avec Julie Guillem sur le stand de HongFei K11 
pour dédicacer Le si petit roi

Dimanche 11h-13h 
avec Julie Guillem sur le stand de HongFei K11
pour dédicacer Le si petit roi

Dimanche 14h-16h 
avec Juliette Lagrange sur le stand de Little Urban J6
pour dédicacer nos Trois (autres) petits cochons

lundi 28 octobre 2019

Colère...


Lettre ouverte à Françoise Nyssen, en réaction à la tribune pro-corrida qu'elle a signée sur le Figaro il y a quelques jours et que vous pouvez lire ici.



Madame, 

je ne pensais pas commenter la tribune pro-corrida publiée dans le Figaro ce 17 octobre à laquelle vous avez participé,  mais le parallèle que vous établissez entre les réactions homophobes et les revendications animalistes m’y oblige.

En effet, il se trouve que vous êtes justement l’éditrice de mon livre jeunesse contre l’homophobie : La Princesse qui n’aimait pas les princes, publié en 2010, et qui avait été en son temps pris dans la polémique du mariage  pour tous.

Ce mariage, la majorité des français le réclamait, mais un petit bastion réactionnaire s’y opposait. Vous faites aujourd’hui parti de ce clan, et je ne peux supporter que vous y instrumentalisiez l’oppression contre les homosexuels.

Parce qu'il se trouve que ces gens qui ont condamné - et condamnent encore – la vie d’un Oscar Wilde ou les rêves d’une Bovary, ce sont toujours les mêmes : de petits groupes qui s’octroient le droit de disposer du corps de l’autre, pour la simple raison qu’il est autre. Les homosexuels, les femmes, les enfants, les peuples colonisés, c’est toujours la même histoire, celle de l’individu nié, ramené au statut d’objet, c'est l’histoire de l’animal.  

Car dans ces arènes, où vous dites que « nul n’est tenu d’y assister », le taureau, lui, n’a pas le choix. Il n’a pas demandé à être là, dans ce combat que vous savez comme moi, inégal, truqué, spectacle d’une fausse gloire, jeu de massacre. 

Ce fil millénaire dont vous vous réclamez est le même qui rassemblait les foules de Romains autour de chrétiens, puis des foules de chrétiens autour d’un père Calas. Ce spectacle, c’est celui du plus fort qui se repait de son pouvoir, et pour s’en justifier, se drape des beaux noms de Culture et d’Art. 

Oui, l’enfant est « doué d’intelligence, apte à l’émotion, sensible à l’héroïsme, disponible à la beauté, à la culture et à l’art », et c’est bien la raison pour laquelle j’ai décidé de m’adresser à lui en tant qu’écrivain. 

Or j’essaye d’écrire contre ces oppressions, contre ce monde où celui qui nait du bon côté de la norme a les pleins pouvoirs sur l’autre, qu’il soit homme, femme, animal. Les luttes convergent parce que les mécanismes sont toujours les mêmes, et c’est pour cette raison que je vous demande de me rendre les droits sur l’exploitation de mon texte. 

Et puisqu’il est beaucoup question d’Oscar Wilde dans toute cette histoire, je ferai appel à son Prince Heureux pour vous souhaiter, ainsi qu’à vos 39 célèbres co-signataires, de rencontrer un jour l’oiseau qui vous fera voir au-delà des dorures, ce qu’est le sensible.


Bien à vous,

Alice Brière-Haquet

vendredi 19 juillet 2019

Saison





Un poème de Rodari que j'avais traduit il y a longtemps, longtemps, et qui m'est revenu ce matin, au milieu des chiens et des champs :


Problème de saison

« Monsieur le Maître, 
Qu’est-ce qui vous prend ?
Ce problème est un casse-tête,
Il n’y a rien à y comprendre :

trouvez le périmètre de la bonne humeur
la superficie de la liberté,
le volume du bonheur…

Et cet autre aussi
Est beaucoup trop difficile :

Combien pèse une course dans les prés ?
Nous serons tous recalés ! »

Mais le maître voulut nous consoler :

« Ce sont de simples problèmes de saison
Pendant les grandes vacances
Vous trouverez la solution ».


L'original est là. 

jeudi 9 mai 2019

Salve Regina ♥




Je n'aime pas les figures de la maternité. Aussi héroïques soient-elles, et peut-être d’ailleurs par leur héroïsme même, elles sont un piège. Elles ramènent encore une fois les femmes dans le corset de LA femme, dans son sexe. Pute ou mère, muse ou moucheuse de nez sales, c'est toujours la même histoire : enfermer un individu dans sa fonction pour le priver de son individualité. La femme, le noir, l'handicapé, tout comme d’ailleurs l'enfant, le chien, ou le drogué ne sont pas des êtres mais des idées. L’idée qu’on s’en fait. 

Pourtant, de toutes ces héroïnes en mamelles, toutes ces mères courages qui m’agacent, une m’émeut terriblement : Marie. Marie qui ne s’embarrasse pas de ses contractions, et qui dresse son hymen comme un doigt d’honneur au bon sens. Mais Marie, surtout, qui pleure son fils mort. L'histoire de Marie n'est pas celle d'un sacrifice. Elle ne meurt pas pour Dieu, ou pour sa famille. Elle accepte le sacrifice de son fils, et c'est autrement plus courageux. Marie au pied de la croix, c'est la mère qui accepte de ne pas être que mère. Quelqu’un qui regarde l'enfant qu’elle a porté, le « fruit de ses entrailles » (bel oxymore) choisir : qu'il fasse ce qu'il veut de sa vie, y compris la perdre. Marie, elle, mourra de vieillesse. 

J’ai fait deux semaines de catéchisme (il s’agissait de décorer une boîte à chaussure pour ensuite y ranger les fiches qu’on nous donnerait – je n’ai jamais réussi à trouver de boîte à chaussure – me suis faite engueuler, fin de l’aventure), cette Marie-là je l’ai rencontrée bien plus tard. À Rome, Saint-Pierre, première à droite, dans la Pietà que Michel-Ange a sorti du marbre. Cette femme enfant qui porte son grand enfant mort, cette petite fille qui contemple un poupon trop lourd pour elle, incarne pour moi l’aporie de la maternité. Et depuis je ne peux plus écouter de Stabat Mater sans larmichetter. 


samedi 12 janvier 2019

Parution en vue !




Le Père Noël a fait du rab cette année : il m'a apporté hier un beau carton tout plein de mon prochain livre : La piquante douceur de la joue de papa et autres exquis oxymores, et j'en suis R-A-V-I-E  Il s'agit d'un recueil d'oxymores (j'adore les oxymores) magnifiquement interprétés par Sylvie Serprix qui a posé dessus des petites scènes sensibles et subtiles, et le tout mis en valeur par le format, les couleurs, le papier, bref tout ce qui fait qu'on peut dire que la petite maison d'édition Motus est un grand éditeur. Je suis happy happy. Il va falloir attendre un peu, la sortie est prévue fin mars, mais je croise déjà les doigts pour qu'il vous plaise aussi ^__^  

Beau week-end et tournée de bises !

vendredi 11 janvier 2019

Tandem d'hiver !



Hello tout le monde ! Je vous espère en forme, prêt à enfourcher tous les beaux projets que vous réserve cette nouvelle année... Pour vous mettre en jambe, rien de tel qu'un petit tour en Tandem. C'est cette fois Elisa Granowska qui s'est proposée pour l'héberger, et vous trouverez donc toutes les informations sur son blog, juste pour les maxi-feignasses je résume vite fait : envoyez-lui une image ou un bout de texte qui traîne dans vos tiroirs avant le 25 janvier et Elisa mettra tout en ligne pour la Foire aux Tandems. Après, yorapuka ! Allez, hop, on y va, en route pour l'aventure :-P