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Quand les enfants s'ennuient...
Il s'agit de jouer de variations autour de ce panneau de signalisation :
Quand l’école est finie,
Le mercredi ou le samedi,
Que font les enfants ?
On part du panneau simple.
Quand les enfants s’ennuient,
Ils comptent les voitures grises,
Et imitent les passants.
Le panneau s’anime. L’un des enfants montre quelque chose hors de la case.
Quand les enfants s’ennuient,
Ils inventent des acrobaties,
Pour devenir des géants.
Les enfants montent sur les épaules l’un de l’autre.
Quand les enfants s’ennuient,
Ils se font capitaine de navire,
Pour traverser les océans.
L’un des enfants, sur la pointe du triangle, semble scruter l’horizon.
Quand les enfants s’ennuient,
Ils improvisent des collines,
Qui deviennent des toboggans.
L’enfant glisse le long du panneau.
Quand les enfants s’ennuient,
Ils peuvent faire de la magie,
Un jeu qui marche par tous les temps.
Retour dans la case. Le garçon fait un lapin en ombre chinoise.
Quand les enfants s’ennuient…
Mais qui dit que les enfants s’ennuient ?
S’ennuyer, c’est juste un truc de grands.
Retour à la première image, mais dans un coin du panneau, il reste le petit lapin que le garçon a fait « apparaître » à la page précédente.
Ali au pays des cochons
Ali est un mouton,
Un mouton au pays des cochons,
Et ça le rend très malheureux…
Pourquoi ? Hé bien parce que :
Les moutons détestent les cochons.
Et les cochons détestent les moutons.
Ça a toujours été ainsi,
Et ça complique drôlement la vie,
En tout cas la vie d’Ali.
Il y avait Berengère,
La belle boulangère,
Qui prenait de grands airs.
Et puis Edouard,
Le gardien du square,
Qui faisait mine de ne pas le voir.
Et encore Zoé,
La petite d’à côté,
Qui semblait toujours se moquer.
Et c’était
Sans compter :
Didier le carrossier
Baptiste le fleuriste.
Théodore le matador,
Bernadette la gendarmette,
Ivanhoé le kiné,
Justin le musicien,
Charlotte la pilote,
Jérôme l’économe
Bastien le technicien
Et Hervé le jockey.
Mais le pire du pire était Martin
Qui justement était son voisin.
Du matin jusqu’au soir :
Ils se lançaient des regards
Qui disaient « tête de lard »,
Ou « vieux tricot ringard ».
Et du soir jusqu’au matin,
Il s’observaient en coin,
En pensant « Mais quel sale groin »,
Ou « Va te faire défrisoter le crin ».
Mais on ne peut pas s’épier
Et regarder ses pieds.
Alors un jour que Martin
En allant chercher son pain,
Zieutait d’un air mauvais,
Son voisin qui le suivait,
Les choses patacrakèrent,
Et il se retrouva
La tête en bas
Les quatre pattes en l’air.
La petite Zoé
Se mit à rigoler,
Le vieil Edouard,
Fit mine de ne rien voir,
Et c’est Ali son voisin
Qui lui tendit la main.
Il fut un instant,
Un peu étonné,
Mais aussi bien content
De pouvoir se relever.
Aussi,
À la boulangerie,
il ne fut pas très fier,
Quand il vit Berengère,
Refuser le dernier pain à Ali,
Pour le lui réserver, à lui…
Il dit que ce matin,
Il n’avait pas très faim,
Et qu’il y aurait peut-être moyen,
De partager en deux le pain.
Berengère la boulangère
Prit bien un drôle d’air,
Mais elle coupa les deux morceaux,
Puisque après tout, c’était son boulot.
Au moment de rentrer,
Ali pour le remercier,
Invita son voisin à venir boire le thé.
Ils ont alors
Parlé, parlé,
Parlé encore
Et encore parlé.
Et ils se sont rendu compte
Qu’avant d’être un cochon
Qu’avant d’être un mouton
Ils étaient tous deux les parents
D’enfants devenus grands.
Ils avaient tous deux connu la paix
Auprès d’une femme qu’ils aimaient.
Ils avaient tous deux consolé,
Des amis aujourd’hui éloignés.
Ils s’aperçurent aussi
Qu’ils adoraient rire,
Cueillir les champignons,
Et chanter des chansons.
Bon, pas les mêmes chansons…
Mais on s’en fiche un peu, non ?
Car c’est depuis, dit-on,
Qu’est née la célèbre expression :
Copains comme cochon
Et mouton.
C’est comme un soleil
Qui enlève son chapeau,
C’est comme un réveil
Qui ne sonne pas trop tôt,
Comme un coq doré
Qui pousse un cocorico,
Comme un chat tigré
Qui s’étire tout le dos…
C’est un mot… c’est un mot…
C’est comme un sourire,
C’est comme un ciel vraiment bleu,
C’est facile à dire,
Ça aide à ouvrir les yeux,
C’est vraiment tout bête,
Et les matins où il pleut
Ça met dans la tête
Un petit rayon joyeux…
C’est si peu… c’est si peu…
C’est bonjour, c’est bonjour,
Carillonne et fait des tours,
C’est bonjour, c’est bonjour
Qui nous fait un plus beau jour,
C’est bonjour, c’est bonjour,
Qui fait patte de velours,
Sans trompette ni tambour,
C’est bonjour !
Ali au pays des cochons
Ali est un mouton,
Un mouton au pays des cochons,
Et ça le rend très malheureux…
Pourquoi ? Hé bien parce que :
Les moutons détestent les cochons.
Et les cochons détestent les moutons.
Ça a toujours été ainsi,
Et ça complique drôlement la vie,
En tout cas la vie d’Ali.
Il y avait Berengère,
La belle boulangère,
Qui prenait de grands airs.
Et puis Edouard,
Le gardien du square,
Qui faisait mine de ne pas le voir.
Et encore Zoé,
La petite d’à côté,
Qui semblait toujours se moquer.
Et c’était
Sans compter :
Didier le carrossier
Baptiste le fleuriste.
Théodore le matador,
Bernadette la gendarmette,
Ivanhoé le kiné,
Justin le musicien,
Charlotte la pilote,
Jérôme l’économe
Bastien le technicien
Et Hervé le jockey.
Mais le pire du pire était Martin
Qui justement était son voisin.
Du matin jusqu’au soir :
Ils se lançaient des regards
Qui disaient « tête de lard »,
Ou « tricot à quatre pattes ».
Et du soir jusqu’au matin,
Il s’observaient en coin,
En pensant « Mais quel sale groin »,
Ou « Va te faire défriser le crin ».
Et puis un dimanche,
Les choses patacrakèrent,
Quand Martin par malchance,
Tomba les fesses par terre.
La petite Zoé
Se mit à rigoler,
Le vieil Edouard,
Fit mine de ne rien voir,
Et c’est Ali son voisin
Qui lui tendit la main.
Il fut un instant,
Un peu étonné,
Mais aussi bien content
De pouvoir se relever.
Aussi,
À la boulangerie,
il ne fut pas très fier,
Quand il vit Berengère,
Refuser le dernier pain à Ali,
Pour le lui réserver, à lui…
Il dit que ce matin,
Il n’avait pas très faim,
Et qu’il y aurait peut-être moyen,
De partager en deux le pain.
Berengère la boulangère
Prit bien un drôle d’air,
Mais elle coupa les deux morceaux,
Puisque c’était son boulot.
Au moment de rentrer,
Ali pour le remercier,
Invita son voisin à venir boire le thé.
Ils ont alors
Parlé, parlé,
Parlé encore
Et encore parlé.
Et ils se sont rendu compte
Qu’avant d’être un cochon
Qu’avant d’être un mouton
Ils étaient tous deux les parents
D’enfants devenus grands.
Ils avaient tous deux connu la paix
Auprès d’une femme qu’ils aimaient.
Ils avaient tous deux rigolé
Avec des amis aujourd’hui éloignés.
Ils s’aperçurent aussi
Qu’ils adoraient rire,
Cueillir les champignons,
Et chanter des chansons.
Bon, pas les mêmes chansons…
Mais on s’en fiche un peu, non ?
Car c’est depui, dit-on,
Qu’est née la célèbre expression :
Copains comme cochon
Et mouton.
Le Chat d’Elsa
Elsa est une toute petite fille,
Seule dans une grande maison vide.
Enfin ça, c’est ce que tout le monde croit…
Parce qu’en réalité, Elsa a un chat.
Ho, ce n’est pas un chat secret !
Quand il est arrivé, Elsa l’a annoncé.
Elle a dit : « Papa, maman,
Je vous présente Armand.
C’est un grand chat,
Mais ne vous inquiétez pas
Il est très propre, très gentil,
Et il rentre sur la lune toutes les nuits. »
Papa a dit « Quelle imagination extraordinaire…»
Maman a ajouté « Va pour un chat imaginaire
Comme animal domestique
C’est ce qu’on fait de plus pratique :
Pour les vacances, pas de souci,
Et aucun risque d’allergie. »
Du coup, voilà,
Depuis, Elsa a un chat.
Ensemble, ils se lèvent le matin.
Ensemble, ils jouent dans le jardin.
Ensemble, ils habillent les poupées.
Ensemble, ils vont se coucher.
Pourtant, c’est étrange,
Souvent ses parents,
Oublient sa présence.
Papa dit « Les chats imaginaires, ça n’existe pas ! »
Maman dit « Ho Elsa, ça suffit comme ça…
On en a marre
De tes histoires ! »
Mais pourtant,
C’est évident
Qu’Armand
Existe vraiment !
Sinon, qui aurait vidé le pot de confiture ?
Sinon, qui aurait découpé la couverture ?
Sinon, qui aurait décoré le livre de papa ?
Sinon, qui aurait laissé toutes ces traces de pas ?
Mais non, allez savoir pourquoi,
À chaque fois, ils accusent Elsa !
Remarquez, ça ne la dérange pas plus que ça…
Ensemble, ils sont tellement heureux,
Que ça vaut bien une punition ou deux.
Et puis, c’est un peu pareil pour lui,
Quand toutes les nuits,
Elsa l’accompagne sur la lune,
Pour jouer dans les dunes.
Papa chat dit « Les petites filles imaginaires, ça n’existe pas ! »
Maman chat dit « Ho Armand, ça suffit comme ça …
On en a marre
De tes histoires ! »
Alors pour se consoler,
Ils se font des tartines de confiture de lait,
Trempées dans du sirop d’étoile,
C’est excellent pour le moral.
L'histoire de
la coccinelle qui voyait rouge
et de
l'abeille qui riait jaune.
La princesse qui aimait les fées (V2)
Il était une fois, une princesse jolie,
Qui était en âge de chercher un mari.
Son père alors ordonna,
Ce que tout roi ordonne dans ce cas là :
D’organiser un grand bal où se présenteraient
Tous les possibles, probables et potentiels fiancés.
Les princes d’à côté
Arrivèrent les premiers.
Un à Un
Ils embrassèrent sa main.
Il y en avait :
Des maigrelets
Qui pouvaient s’envoler
Et des costauds
Avec de gros biscotos.
Il y avait aussi :
Des tout petits
Aux yeux de souris
Et des très grands
Aux oreilles d’éléphants.
Il y avait parmi eux :
Des courageux
Qui étaient plein de bleus
Et des prudents
Qui allaient à pas lents.
Mais non
Vraiment
Merci bien
Ils ne lui disaient rien.
On vit alors arriver
Les princes étrangers.
Un à Un
Ils embrassèrent sa main.
Il y en avait :
Des blancs comme le lait
Et blonds comme les blés
Et d’autres dont la peau noire
Brillait dans l’air du soir.
Il y en avait encore :
Aux habits multicolores
En rouge, en bleu, en vert, en or
Et puis des élégants
Entièrement en noir et blanc.
Il y avait enfin :
Des descendants de marins
Qui regardaient au loin
Et des hommes des alpages,
Ces gardiens de nuages.
Mais non
Vraiment
Merci bien
Ils ne lui disaient rien.
Inutile de préciser
Que le roi commençait
Sérieusement à s’énerver !
Une fée alors vint à passer…
Absolument charmante
Sur un beau cheval blanc.
En une seconde, la princesse sut que c’était elle.
En deux secondes, elle montait derrière la selle.
En trois secondes, elles galopaient sous le grand ciel.
Bon, elles ne purent pas se marier,
Et pour faire des bébés,
Ce fut un peu plus compliqué.
Mais toutes les deux,
Elles vécurent très heureuses,
Et c’est ainsi que doit s’achever
Tout véritable conte de fée.
L’épouvantail
Le temps d’un été,
J’ai été blé doré.
Des mains m’ont moissonné : je suis devenu paille.
D’autres m’ont tressé : je fus épouvantail.
Épouvantail, quel drôle de métier !
Effrayer le petit moineau,
Éloigner le noir corbeau,
Faire fuir le merle rieur,
Chasser le rossignol chanteur.
Et surtout, surtout, rester planté,
À regarder les autres s’envoler.
Coupé !