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lundi 4 février 2013

ABC d'un Wonderjob : 26 conseils (by Charlotte) pour devenir illustrateur jeunesse...


A y est, on entre dans le cambouis ! Merci  Charlotte Sjöstrand :-D


C - Comme crayon

... si vous encrez ensuite alors....maigre, le crayon....4H....c'est assez désagréable quand ça crisse sur le papier, mais ça donne tellement de marge de reprise.
Et comme crayonné. Le crayonné est une maquette de votre futur dessin en couleur, très précise, mais réalisée au crayon en gris. Il sert à rassurer l'éditeur sur la clarté de vos idées et les éléments que contiendra le dessin, plus en détail que le chemin de fer. C'est une étape qu'on peut sauter, mais en fait avec le temps je me concentre de plus en plus dessus. Il est surtout utile pour vous, illustrateur, de faire cette maquette. Finalement, son rôle pour rassurer l'éditeur est secondaire, par rapport au jalon qu'elle constitue pour atteindre un dessin couleur riche en détails et bien composé. Voici comment j'utilise mes crayonnés ( surtout pour les scènes avec des éléments de décor importants)
Si on travaille sur des planches de bonne taille, le crayonné peut-être moins grand que le dessin final du moment qu'il reste proportionnel.
Je fais donc le crayonné. Je le scrute d'un oeil critique et je note tout ce qui doit être ajouté, repositionné et supprimé. J'essaie autant que possible de faire les changements directement sur le papier. Je scanne le dessin, et je le retravaille par ordinateur, pour agrandir supprimer rapetisser, repositionner, pivoter tous les détails de mon choix. S'il manque des personnages, détails, je les dessine sur une autre feuille, que je scanne (investir dans un scanner epson a3 de haute résolution de deuxième main n'est pas un luxe) je fais un montage. Puis, j'imprime le résultat au format de mon dessin définitif ( si c'est grand j'imprime en plusieurs morceaux et je scotche plusieurs feuilles a4 entre elles)
J'utilise ensuite ma table lumineuse pour placer les grandes lignes de cette composition sur du meilleur papier. Je vous donnerai bientôt ma recette pour une belle grande table lumineuse pas chère, utilisable aussi comme table à dessiner (mais il va falloir pour cela lire mes conseils philosophiques jusqu'à la lettre T)

4 commentaires:

Mélie a dit…

Tout d'abord, merci beaucoup pour cet abécédaire autour de l'illustration...!
J'ai une petite question : comme vous parlez de retravailler le dessin à l'ordinateur.. Je me demandais s'il était indispensable, quand on est illustrateur, de travailler sur ce support. Personnellement, je ne travaille que sur papier (crayons aquarellables, lavis, ou acrylique, cela dépend), mais je sais que beaucoup d'illustrateurs utilisent des logiciels (lesquels, à ce propos ?). Alors est-ce devenu indispensable dans ce métier ? Est-ce qu'un travail papier et uniquement papier n'a aucune chance de fournir un assez bon résultat pour l'éditeur ?

Alice Brière-Haquet a dit…

Je laisse Charlotte et/ou d'autres illustrateurs te répondre, mais il me semble que certains illustrateurs sont informatiquement pires que moi et dans ce cas c'est l'éditeur qui nettoie le dessin au moment du scan. Mais c'est pas du tout mon domaine, donc à confirmer ou à infirmer... Bon lundi :-)

charlottesj a dit…

@Mélie, je suis partagée quand à ma réponse. Oui, bien sur, on peut tout faire manuellement plein de gens le font et l'ordinateur n'est qu'un outil qui rend de bons services. En particulier pour l'étape du crayonné (qui n'est même pas toujours nécessaire) Mais ne serait-ce que parce qu'on envoie plein de choses par mail, il faut un minimum les scanner proprement. Savoir mettre en page aussi. Essaie d'avoir Photoshop si possible. Personnellement je trouve très utile pour agrandir, pivoter etc mes compositions que sinon je devrais recopier encore et encore.

Mélie a dit…

Merci beaucoup pour vos réponses !
Je pense que cela vaut donc le coup d'investir dans photoshop, en effet. Je voulais m'en assurer avant de me lancer (parce que, bigre de bougre, ce n'est pas donné !) Merci encore ! :)