La petite (?) clef dorée (?) de Doré (1867)
|
S comme synthèse.
La qualité d'un livre selon certains, va également résider dans la capacité du dessin à dire l'essentiel et PAS AUTRE CHOSE. Mais quand on illustre on a aussi parfois l'injonction personnelle de faire une image riche, nourrissante. Je m'appuie ici sur l'exemple de l'illustration de doré, lorsque barbe bleue remet la clef du petit cabinet a sa femme. Voilà à la fois un dessin très riche et qui va à l'essentiel. Chaque détail, et ils sont nombreux, parle, mais aucun n'est de trop. On ne voit ni meuble, ni animal domestique, ni château ni serviteurs, on voit l'homme, la femme, la clef.
J'ai volontairement pris l'exemple d'un dessin très chargé, car ce conseil ne concerne pas je crois, les dessinateurs qui ont des dessins simples, directs et économes. Si vous voulez beaucoup donner, faites, cela vous sera rendu dans une autre vie, mais ne donnez pas ce qu'on ne vous demande pas au risque de perdre le lecteur dans vos méandres.
(?) 1 et 2 : je viens d'aller vérifier, il n'est fait nulle part mention, dan le texte de Perrault, que la clef est dorée... Le jeu de mot me plaît, alors je garde, mais d'où vient cette idée ? Une contagion par intertexte ? Un ajout de l'imaginaire collectif ? Ou une hallucination personnelle ? J’enquête et vous redis... En revanche, le texte précise par deux fois que cette clef est petite. On a donc ici une déformation pour mettre en valeur cet élément-clef (si je puis dire ^^) de l'intrigue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire