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jeudi 18 avril 2013

L'ABCédaire des Wondercollègues


Aujourd'hui, un conseil pratico-pratique d’Anaïs Massini, dispensatrice de poésie sur la toile, sur mes murs, avec ses oiseaux qui traversent de temps en temps la Manche, et en librairie bien sûr...

Le petit dernier avec Anne Cortey.

Parce que non, on ne vit pas que de beaux mots et d'eau fraîche, et nos mômes non plus, et que ça fait du bien de rappeler que, si si, on fait de vrais métiers. Et qu'un métier, parfois, ça se met de côté.  Pour tout ça, et pour le reste : merci Anaïs :-)

Mère allaitant son enfant, par Jean-Laurent Mosnier, 1782

G comme grossesse (et maternité)

Fonder une famille, devenir parent, ça change la vie, c'est un fait.
Et quand on est une femme + auteure (de textes ou d'illustrations) il y a quelques trucs à savoir :
Sur le plan pratique, si on est affiliée à l'Agessa, que l'on justifie d'au moins une année de cotisations et que celles-ci sont à jour, alors on a droit à un congé maternité. L'indemnité journalière (versée tous les 15 jours par votre CPAM), est calculée selon vos revenus de l'année précédente, avec un plafond bien sûr.
Ne vous faites en revanche pas trop d'illusion sur vos capacités à créer, même avec un bureau à la maison! Je vous conseille d'ailleurs de profiter pleinement de ce congé pour observer votre petit, vous reposer avec lui. Mais n'oubliez pas de vous organiser pour vous remettre en selle, car nous exerçons un métier où lorsqu'on se retire quelques temps, notamment pour accueillir et élever son enfant, personne ne nous chauffe la place pour après. Il est donc vital de ne pas se couper trop longtemps, "d'y être", c'est important pour l'équilibre personnel !

Informations ici : Agessa et là CPAM.

4 commentaires:

Annie Bacon a dit…

Je dois ma carrière d'auteure à mes congés de maternités! Avec trois congés d'une année complète chacun, j'y ai écrit six de mes sept premiers romans!

Anaïs a dit…

Annie, tu étais en congé de quelle profession?

Alice Brière-Haquet a dit…



Du temps où l’écriture était un hobby, je pouvais la caser sur les trous, c'etait mon petit plaisir, mon temps à moi. Maintenant que c'est devenu mon job officiel et la majeur partie de mes journées, j'ai besoin de pauses, et j'ai besoin qu'elles n'aient rien à voir avec l’écriture. J'aurais pu aller courir comme Murakami, mais vu que je suis une feignasse, je me suis mise au violoncelle.

Tout ça pour dire que je te comprends Annie (et je me suis moi-même lancée une année de pause EN forcée), mais que je n'en serais plus capable. Ou sur autre chose.

(Vision d'horreur... pauvre gosse si par hasard je tombais enceinte et lui infligeais tous les jours mes gammes pourries ! Même pas né, déjà torturé...)

Anaïs a dit…

Effectivement il me semble qu'Annie évoque des congés maternité attribués dans le cadre d'une autre profession où les possibilités sont bien balisées!
Mon billet raconte que beaucoup d'auteures, et uniquement auteures (de texte ou d'illustrations), ignorent bien souvent ce droit, et se retrouvent parfois enceintes sans avoir fait les démarches nécessaires pour s'affilier à l'Agessa!
Et quand on fait une pause, c'est textuellement la preuve qu'on a besoin d'autre chose que son travail quotidien!

… Alice… un petit quatrième? Les petits sont très indulgents avec leurs parents, tu as le temps de progresser ne t'inquiète pas!!!!