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vendredi 26 avril 2013

Griffon de printemps...




Le voilà ! Ça fait... pfiou au moins ça... que je voulais vous en parler, parce que c’était un peu une aventure et que j'ai été super heureuse et honorée d'y être embarquée. Le Griffon est une revue de littérature jeunesse destinée aux enseignants, bibliothécaires, libraires, et tous les professionnels du livre. La plupart des numéros s'organisent autour d'une figure de la littérature jeunesse. Le tout dernier est consacré à Bernadette Desprès, la maman de Tom Tom et Nana, et celui d'avant... à Cécile ! Et elle m'a demandé d'y participer. Whou, ce fut une sacrée épreuve. Écrire sur des personnages de fiction, ou sur des idées abstraites, no souci, j'aligne les kilomètres, mais quand il s'agit de vrais gens, de vrais sentiments, tout ça, c'est pas pareil du tout. Tout ça pour dire que ces quelques lignes sont maladroites, mais sincères, et que ca m'a fait drôlement plaisir d'en être, et que bref, merci, quoi :-)


Cécile, c’était mon tout premier salon. Un petit salon de campagne, à deux pas de chez moi, et je n’en menais pas large. J’avais pourtant révisé mes dédicaces, mes livres tous neufs m’attendaient sur ma petite table, mais restait ce sentiment terrible de ne pas être à ma place.

De ce monde nouveau, je ne connaissais rien ni personne. Un nom à peine « Cécile Roumiguière », croisé au détour d’Internet quand je m’étais inscrite à La Charte. Nous avions échangé tout au plus quelques smileys, je ne m’attendais pas à trouver un sourire si vrai. Je m’y accrochais comme à une bouée.

Le soir, nous nous retrouvions au bar. Au premier lait-fraise, elle me parlait du grand manteau rouge qu’elle s’était cousue pour son mariage, au second, elle me mettait en garde contre les loups qu’on rencontre parfois dans notre travail, mais au troisième, elle m’expliquait que notre bois était vaste et plein de fleurs sauvages, qu’il y avait de la place pour tous ceux qui savaient prendre le temps de les ramasser. Il fallait juste choisir son chemin, une aventure de tous les instants, mais tellement palpitante.

Plus tard, je découvrais son travail et je m’apercevais qu’elle avait la même tendresse pour chacun de ses personnages… Qu’il s’agisse de Bala, la jeune indienne qui refuse de se marier, ou de Pablo, le petit colombien perdu dans la Courneuve, ou plus récemment de cette petite princesse qui attend sa grand-mère au café, à chacun elle tend une plume plein d’humanité. Leurs histoires sont alors cueillies, choyées, confiées aux meilleurs illustrateurs, portées dans les plus jolies maisons, avant d’éclore chez les petits lecteurs.

Et leurs bois se remplit de nouvelles fleurs sauvages.

Cécile, c’était aussi mon tout dernier salon. Un grand salon, sur un autre bout du monde, avec encore l’écho de bombes. Mais je savais qu’elle y serait, avec son sourire et un premier lait-fraise de commandé, et planait ce sentiment merveilleux d’aller rejoindre ma place.

Ps. Une seule chose n’est pas vraie dans cet article… Les amis reconnaîtront ;-)

6 commentaires:

Laura Millaud a dit…

Bel hommage pour Cécile Roumiguière ! J'adore votre rencontre au bar et ton résumé de votre conversation ! Beau texte. :)

Hélène Rice a dit…

Oh oui, c'est un bel hommage ! Et j'adore ce "sentiment merveilleux d'aller rejoindre ma place". (un vote pour le lait fraise, comme ça, wild guess)

claire garralon, le blog a dit…

Oh c'est vraiment un bel hommage, tout doux, tout beau ! la classe !

cécile r. a dit…

Grand merci à toi, Alice ! Ce Griffon n'existerait pas sans les copains pour le rédiger ;) Allez… à la prochaine, tchin !

Gwendoulash a dit…

wouaw
.....
hélène a trouvé ...

Alice Brière-Haquet a dit…


Bravo Hélène, c'est en effet plutôt lait-menthe !

Et tchin tous :-)