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mercredi 24 juin 2015

100 graines d'idées #4

Hop hop, 4e jour, à petites foulées on continue de se dégourdir le neurone avec une question concernant cette fois le jeu des registres. Il en existe plusieurs en littérature (le comique, le tragique, la pathétique...) que l'on utilise en fonction de l'effet que l'on veut produire sur le lecteur (respectivement le rire, l'effroi, la pitié...). En gros. L'un de mes chouchous est le fantastique (= inspirer la peur) qui est particulièrement intéressant en ce qu'il doit s'ancrer dans une réalité vraisemblable avant de suggérer l'invraisemblable. Toto le dit vachement mieux que moi, alors je copie-colle sa définition en bas, et votre mission du jour sera donc :

 Décrivez un lieu de votre quotidien qui pourrait servir pour une histoire fantastique.


Dans un monde qui est bien le nôtre, celui que nous connaissons, sans diables, sylphides, ni vampires, se produit un événement qui ne peut s’expliquer par les lois de ce même monde familier. Celui qui perçoit l’événement doit opter pour l’une des deux solutions possibles : ou bien il s’agit d’une illusion des sens, d’un produit de l’imagination et les lois du monde restent alors ce qu’elles sont ; ou bien l’événement a véritablement eu lieu, il est partie intégrante de la réalité, mais alors cette réalité est régie par des lois inconnues de nous. Ou bien le diable est une illusion, un être imaginaire ; ou bien il existe réellement, tout comme les autres êtres vivants : avec cette réserve qu’on le rencontre rarement.
Le fantastique occupe le temps de cette incertitude ; dès qu’on choisit l’une ou l’autre réponse, on quitte le fantastique pour entrer dans un genre voisin, l’étrange ou le merveilleux. Le fantastique, c’est l’hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.

Introduction à la littérature fantastique, Tzvetan Todorov

Et à demain !

12 commentaires:

Arnaud Bruneau a dit…

En parlant de fantastique, je vous invite à lire Marc Agapit, le recueil "la bête immonde" avec 4 romans (dont l'un a donné le nom au recueil). j'ai lu ça il y a longtemps, mais dans le genre au frontière du réel on y est en plein dedans (ou de dents). si vous le trouvez en occasion, je crois qu'il n'a jamais été réédité depuis.

Éva a dit…

Hello les copains d'écriture,

encore un super sujet, Alice !

Je ne connais pas ce Monsieur Agapit, ça a l'air bien, merci Arnaud :)

Voici ma participation du jour :
http://tohu-bohu-etc.blogspot.fr/2015/06/100-graines-didees-4.html

Hâte de lire vos textes :)

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…

Terrrrrrible Éva!! :)

Unknown a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Alice Brière-Haquet a dit…

Merci Arnaud pour la référence, je note !

Et dis Éva, tu fais l'illustration juste exprès ??

Éva a dit…

Merci Odile ! J'avais lu ton texte, j'ai beaucoup aimé, mais tu as supprimé le lien ?

Alice, la première illustration (les trois personnages bleus) je l'avais faite avant,
mais les deux dernières (la fille aux cheveux verts et celle d'aujourd'hui), je les ai faites exprès pour le jeu :)

Unknown a dit…

Ah oui je manipule mal les outils de com' aujourd'hui, merci Éva je vais remettre le lien. Je voulais dire aussi que tes ressentis on les avait tous eus à un moment ou à un autre jeune ou vieux! À bientôt!
https://odilebignolais.wordpress.com

Bene a dit…

Alors moi, le fantastique, bof, bof, bof. Je n'aime pas avoir peur ni faire peur. On a déjà bien assez de raisons naturelles d'avoir peur...mais ça me chagrinait de ne pas participer aujourd'hui alors je me suis finalement lancé. Bonne lecture et Eva, tes illustrations sont superbes !

"Il y a au fond de ma chambre, une porte, une toute petite porte. On la voit à peine et je la cache bien souvent derrière peluches, poupées et foulards en tout genre. Blottie au fond de mon lit, j’entends derrière cette porte grincements qui deviennent grognements, petits pas qui se transforment en géants, des lueurs qui filtrent par les moindres interstices, des petits tapotis répétitifs et même parfois, quand la nuit est au plus noire et le silence à son comble, je vous assure un rire qui perce la nuit.
Et pourtant, lorsque je prends mon courage à deux mains, que je le traîne derrière moi et qu’après maintes hésitations j’ose pousser la poignée et faire un petit pas, tout ce petit monde disparaît et je me retrouve dans ce coin si cher à mon cœur, ma grotte secrète, là où personne ne vient et que je peux lire tout mon saoule, chanter sans craindre rires et moqueries, dessiner, rêver et que sais-je encore ! C’est là que je suis bien. "

Éva a dit…

Merci les filles, c'est très gentil :)
J'aime beaucoup vos deux textes, c'est chouette de voir les univers de chacun !
Oui, la peur, c'est dur à contrôler, mais j'arrive à me raisonner un peu plus que quand j'étais enfant, c'est déjà ça :)

Alice Brière-Haquet a dit…

Merci Bénédicte d'avoir dépassé tes répugnances... Moi j'avoue être assez accro de l'hémoglobine, depuis toujours.

Bravo pour vos textes et votre constance !! Hâte de lire vos histoires en dorémi :-)

32 Octobre a dit…

coucou... venez découvrir ce lieu...
http://jetonslencre.blogspot.fr/2015/07/100-graines-didees-04.html