Je profite du ciel d'Italie pour relire le grand Rodari qui fait un peu office de Prévert ici... ça faisait un petit bout de temps que j'avais envie de le traduire, mais je ne savais pas par où le prendre : priorité à la fidélité ? à la légèreté ? Finalement j'ai décidé de me faire plaisir, le résultat est sans doute très discutable, mais au moins résultat il y a. Voici donc la première. J'essayerai d'en mettre régulièrement... Si ça vous dit, évidemment ;-) Des bises à tous et bon Rodari !
Le dictateur
Un tout petit point
fier et furibond
hurlait : « Après moi
ce sera la fin du monde ! »
Les mots protestèrent
« Qu'est-ce qui lui passe par la tête ?
Il se croit un point final,
alors qu’il n’est qu’un point normal ».
Ils le plantèrent là,
tout seul à mi-page,
et le monde continua
une ligne plus bas.
Un tout petit point
fier et furibond
hurlait : « Après moi
ce sera la fin du monde ! »
Les mots protestèrent
« Qu'est-ce qui lui passe par la tête ?
Il se croit un point final,
alors qu’il n’est qu’un point normal ».
Ils le plantèrent là,
tout seul à mi-page,
et le monde continua
une ligne plus bas.
Les illustrations, simplement magnifiques et magnifiquement simples, sont de Buno Munari.
8 commentaires:
Merci Alice , j'aime ! encore !
très joli!!
Formidable, oui! Vivement le prochain.
Je ne connais pas le texte original, mais ton texte est formidable !
Ben je suis bien contente qu'il vous plaise aussi ! C'est le tout premier, et l'un de mes préférés, mais il y en a encore tout plein d'autres super chouettes... Des mercis et tournée de baci !
J'a-do-re !
trop bien !! et contente de te relire
Oh j'adore RODARI alors, merci
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