
Whou, ça faisait un bon bout de temps que je n'avais pas passé toute une journée en amphi, et... ça fait un bien fou ! Faut dire qu'on avait que de gens passionnants : Georges Lemoine, Sara, Pajak, Michel Defourny, Fabio Viscogliosi, Claire Dé, Suzanne Doppelt, Michael Lonsdale, Sophie Van Der Linden, et surtout surtout : Anne Hebauts !

J'adorais son travail, mais là je suis tombée sous le charme de l'artiste ! Sa démarche est hyper sincère, hyper profonde, mais aussi hyper audible et hyper souriante. En l'écoutant, on se sent tout petit petit mais super content :-) Bref, une vraie
journée d'étude, de celles dont on sort remonté à bloc quant à ses propres exigences, et c'est vraiment chouette. Merci beaucoup à
la Charte de l'avoir permise, ainsi qu'à la
MEL et à la
BNF, et j'espère que l'expérience sera vite vite reconduite !
Juste : loin de moi l'envie de jouer à la grincheuse de service, et j'imagine bien la quadrature du cercle que représente l'organisation de telles manifestations, mais ça m'enquiquine de passer sous silence un point négatif, unique certes, mais important car concernant le fond. J'ai eu le sentiment que au nom de la réhabilitation de l'image, on passait un peu le texte à la trappe : aucun auteur "pur" n'était invité, pas même un binôme auteur ET illustrateur pour faire partager son fonctionnement... On a aussi, il me semble, beaucoup parlé des livres sans texte pour une journée d'étude consacrée aux rapports entre mot et image. C'est un genre passionnant, mais un peu hors propos ici, un peu parti-pris même du coup. Pourtant, vous savez que je suis la première à clamer l'importance de l'image, et je répète souvent que j'écris parce que je ne sais pas peindre... Mais après des décennies de dictatures de l'écrit, ce serait dommage de tomber dans le travers inverse. Non ?