Retours de Bourg !

Avec une (ou deux ?) semaine de retard, certes, mais les années me rendent lente, et en même temps je ne peux pas ne pas vous parler de mes découvertes de Bourg...

La première est celle du salon himself, le Festival de la Première Oeuvre Jeunesse, qui non seulement s'attache à promouvoir une première oeuvre, mais en plus, s'intéressent d'abord et surtout au texte ! Oui oui, les mots. Parce que oui oui, les enfants sont des êtres de langage, et le pouvoir séducteur des images (que je comprends Ô combien bien) a parfois tendance à éclipser le travail que nous, les pas doués du crayons, essayons tout de même de servir au mieux à nos chères petites têtes blondes, ou brunes, ou rousses. Bref. Une initiative doublement culottée qui fait du bien au métier ! Le tout servi par des bénévoles passionnés et passionnants, de ceux qui épluchent les catalogues d'éditeurs, achètent quelques séries de TOUTES les 1e oeuvres, puis les emmènent PARTOUT, dans les écoles, mais aussi dans les prisons, pour finalement les abandonner sur des bancs publics. Dédicacés, pour la surprise. Wahou, chapeau-bas, respect et plein de mercis ! Leur site est ici.

Ma seconde découverte, ça a été, justement, la rencontre en milieu carcéral... Je craignais un peu, non pas tant la prison en soi (quoi que), mais surtout le fait de me retrouver devant un public masculin et peut-être un peu hostile aux livres... Eh bien pas du tout ! Il s'agissait en fait d'une bande de papas, des papas enthousiasmés par ce qu'il lisait, et par l'idée d'écrire... Bref, c'éait génial. Merci Sophie et toute sa clique ! Évidemment, je ne pouvais pas prendre de photos, c'est triste, je vous aurais bien fait bisquer avec le somptueux buffet préparé par la formation cuisine. Tant pis !

Les 3, 4, 5 et 6 découvertes furent, bien entendu, mes petits fillots ^^. Des petits fillots qui avaient en réalité déjà fait des tas de trucs de leur vie et qui les mettaient pour la première fois sur du papier relié. Et juste... quelles plumes !! Jean-Marc Derouen y déverse toute sa verve de conteur (attention effets secondaires :  ici on a zozoté pendant 7 jours), Françoise Rogier y gratte sur fond noir ses meilleures années de graphiste, Réchana Oum sort de sa vie d'actrice pour entrer dans sa peau à elle (et c'est franchement poignant) et Véronique Foz nous livre un récit super bien ficelé, où l'on sent la maîrise de l'éditrice et de la traductrice. J'ai tout dévoré dans le train du retour. Merci à tous !

Et en 7e découverte, les 7 joies de la Vierge et les autres merveilles du Monastère de Brou : une Sibylle qui danse en annonçant la flagellation du Christ, un évêque au coeur trop gros qui a perdu la tête, un Saint Sébastien rongé par les vers... Et puis des tas de tableaux, sur le gothique tardif, que je n'avais pas le droit de photographier. Faudra me faire confiance : c'est beau le gothique tardif !

Mille bises ♥