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vendredi 29 août 2008

L'épouvantail rafistolé...

Voici une version de L'épouvantail retravaillée sur les conseils d'une nana du Rouergue (Soit dit en passant, ils sont vraiment adorables dans cette boîte ! Humains et constructifs... ça fait du bien !). Grosso modo, il s'agissait de faire plus long et, surtout, plus subtil. J'attends vos avis... D'avance merci ^^


L'épouvantail

Le temps d’un été,
J’ai été blé doré.

Des mains m’ont moissonné : je suis devenu paille.
D’autres m’ont tressé : je fus épouvantail.

Épouvantail, quel drôle de métier !

Effrayer le petit moineau,
Éloigner le noir corbeau,
Faire fuir le merle rieur,
Chasser le rossignol chanteur.

Et surtout, surtout, rester planté,
À regarder les autres s’envoler.

Coupé !

9 commentaires:

Nicole a dit…

C'est pas mal mais ...
ce qui me chipotte c'est les temps... "je fus" je butte sur ces différentes choses:

"D’autres m’ont tressé : je fus épouvantail."
je te propose :" me voilà épouvantail"

je trouve un peu étrange ce passage
:
Impossible de crier,
Seul le ciel grondait.

Impossible de pleurer,
Seule la pluie tombait.

Impossible d’aimer,
Seul le soleil souriait.

Je ne sais pas si c'est l'imparfait qui me dérange ou cette formulation ...c'est pas très compréhensible (pour moi!)
et si tu faisais à l'envers:

Quand le ciel grondait
Impossible de crier,

Quand la pluie tombait
Impossible de pleurer,

Quand le soleil souriait.
Impossible d’aimer,


Le reste est tout a fait compréhensible et beau!

Alice Brière-Haquet a dit…

Merci Nicole !

"Me voilà épouvantail" est sympa, mais on perd le rythme.

Pour le passage sur la pluie, etc., ta remarque est juste : il y a un problème de compréhesion et je vais essayer de le retravailler. Le hic avec ta proposition, c'est qu'il me semble qu'elle change le sens : je voulais exprimer la solitude de l'épouvantail > il souffre, aime, etc. mais sans retour. Ce n'est pas sa qualité d'objet qui le turlupine, mais sa qualité "d'objet à faire fuir". Mais je vais y réfléchir parce que c'est vrai que ta version fait beaucoup plus sympa et "digeste".

Qu'en dites-vous les autres ?

Anonyme a dit…

je ne suis pas d'accord avec l'histoire de rythme!!!
ta première phrase est constituée de 12 pieds ...
la seconde de 11 ...
avec la seconde version tu as 12+12 mais c'est vrai que tu le dis un peut différement car tu as 6+6=12 et 5+6=11
moi je propose 6+6=12 et 5+7=12 :-)

Alice Brière-Haquet a dit…

Oui mais ça ne "sonne" plus...

(Ou il n'y a qu'à mon oreille que ça ne sonne plus ?? :-/)

Alice Brière-Haquet a dit…

Ou c'est peut-être justement parce que cela donne un alexandrin faux : il faudrait accentuer sur le e de "me" ce qui est absolutly interdit...

Je ne sais pas...

Anonyme a dit…

je n'insiste pas ...

je ne suis qu'un petit auteur compositeur qui a écrit plus de 200 chansons et comptines ... :-)

Alice Brière-Haquet a dit…

Oulala désolée ! Je ne pensais pas te vexer :-/

Juste que ça ne sonne pas à mon oreille, mais c'est sans doute que je me suis trop habituée au rythme initial... ç'aurait été chouette d'avoir d'autres avis... je récapitule :

Des mains m’ont moissonné : je suis devenu paille.
D’autres m’ont tressé : je fus épouvantail.

ou


Des mains m’ont moissonné : je suis devenu paille.
D’autres m’ont tressé : me voilà épouvantail

Gwendoulash a dit…

moi je préfère "me voilà épouvantail" mais je suis incapable de t'expliquer pourquoi ... je crois que dans mes oreilles ça coince un peu avec la répétition des sons "u" "aille" ... je ne sais pas si ça peut t'aider ce que je dis là mais bon ...:)

lydie.sabourin a dit…

et moi, je préfère "je fus épouvantail".
pas capable non plus d'argumenter ma préférence.
aïe aïe aïe ............