
C'est toujours un grand bonheur de retrouver son livre à travers les mots de Morgan... Bon, les chevilles en prennent un petit coup, mais ça fait tellement plaisir *^_^*
Un grand grand grand merci !

Du matin jusqu’au soir :
Ils se lançaient des regards
Qui disaient « tête de lard »,
Ou « vieux tricot ringard ».
Et du soir jusqu’au matin,
Il s’observaient en coin,
En pensant « Mais quel sale groin »,
Ou « Va te faire défrisoter le crin ».
Ali au pays des cochons
Ali est un mouton,
Un mouton au pays des cochons,
Et ça le rend très malheureux…
Pourquoi ? Hé bien parce que :
Les moutons détestent les cochons.
Et les cochons détestent les moutons.
Ça a toujours été ainsi,
Et ça complique drôlement la vie,
En tout cas la vie d’Ali.
Il y avait Berengère,
La belle boulangère,
Qui prenait de grands airs.
Et puis Edouard,
Le gardien du square,
Qui faisait mine de ne pas le voir.
Et encore Zoé,
La petite d’à côté,
Qui semblait toujours se moquer.
Et c’était
Sans compter :
Didier le carrossier
Baptiste le fleuriste.
Théodore le matador,
Bernadette la gendarmette,
Ivanhoé le kiné,
Justin le musicien,
Charlotte la pilote,
Jérôme l’économe
Bastien le technicien
Et Hervé le jockey.
Mais le pire du pire était Martin
Qui justement était son voisin.
Du matin jusqu’au soir :
Ils se lançaient des regards
Qui disaient « tête de lard »,
Ou « vieux tricot ringard ».
Et du soir jusqu’au matin,
Il s’observaient en coin,
En pensant « Mais quel sale groin »,
Ou « Va te faire défrisoter le crin ».
Mais on ne peut pas s’épier
Et regarder ses pieds.
Alors un jour que Martin
En allant chercher son pain,
Zieutait d’un air mauvais,
Son voisin qui le suivait,
Les choses patacrakèrent,
Et il se retrouva
La tête en bas
Les quatre pattes en l’air.
La petite Zoé
Se mit à rigoler,
Le vieil Edouard,
Fit mine de ne rien voir,
Et c’est Ali son voisin
Qui lui tendit la main.
Il fut un instant,
Un peu étonné,
Mais aussi bien content
De pouvoir se relever.
Aussi,
À la boulangerie,
il ne fut pas très fier,
Quand il vit Berengère,
Refuser le dernier pain à Ali,
Pour le lui réserver, à lui…
Il dit que ce matin,
Il n’avait pas très faim,
Et qu’il y aurait peut-être moyen,
De partager en deux le pain.
Berengère la boulangère
Prit bien un drôle d’air,
Mais elle coupa les deux morceaux,
Puisque après tout, c’était son boulot.
Au moment de rentrer,
Ali pour le remercier,
Invita son voisin à venir boire le thé.
Ils ont alors
Parlé, parlé,
Parlé encore
Et encore parlé.
Et ils se sont rendu compte
Qu’avant d’être un cochon
Qu’avant d’être un mouton
Ils étaient tous deux les parents
D’enfants devenus grands.
Ils avaient tous deux connu la paix
Auprès d’une femme qu’ils aimaient.
Ils avaient tous deux consolé,
Des amis aujourd’hui éloignés.
Ils s’aperçurent aussi
Qu’ils adoraient rire,
Cueillir les champignons,
Et chanter des chansons.
Bon, pas les mêmes chansons…
Mais on s’en fiche un peu, non ?
Car c’est depuis, dit-on,
Qu’est née la célèbre expression :
Copains comme cochon
Et mouton.
Ali au pays des cochons
Ali est un mouton,
Un mouton au pays des cochons,
Et ça le rend très malheureux…
Pourquoi ? Hé bien parce que :
Les moutons détestent les cochons.
Et les cochons détestent les moutons.
Ça a toujours été ainsi,
Et ça complique drôlement la vie,
En tout cas la vie d’Ali.
Il y avait Berengère,
La belle boulangère,
Qui prenait de grands airs.
Et puis Edouard,
Le gardien du square,
Qui faisait mine de ne pas le voir.
Et encore Zoé,
La petite d’à côté,
Qui semblait toujours se moquer.
Et c’était
Sans compter :
Didier le carrossier
Baptiste le fleuriste.
Théodore le matador,
Bernadette la gendarmette,
Ivanhoé le kiné,
Justin le musicien,
Charlotte la pilote,
Jérôme l’économe
Bastien le technicien
Et Hervé le jockey.
Mais le pire du pire était Martin
Qui justement était son voisin.
Du matin jusqu’au soir :
Ils se lançaient des regards
Qui disaient « tête de lard »,
Ou « tricot à quatre pattes ».
Et du soir jusqu’au matin,
Il s’observaient en coin,
En pensant « Mais quel sale groin »,
Ou « Va te faire défriser le crin ».
Et puis un dimanche,
Les choses patacrakèrent,
Quand Martin par malchance,
Tomba les fesses par terre.
La petite Zoé
Se mit à rigoler,
Le vieil Edouard,
Fit mine de ne rien voir,
Et c’est Ali son voisin
Qui lui tendit la main.
Il fut un instant,
Un peu étonné,
Mais aussi bien content
De pouvoir se relever.
Aussi,
À la boulangerie,
il ne fut pas très fier,
Quand il vit Berengère,
Refuser le dernier pain à Ali,
Pour le lui réserver, à lui…
Il dit que ce matin,
Il n’avait pas très faim,
Et qu’il y aurait peut-être moyen,
De partager en deux le pain.
Berengère la boulangère
Prit bien un drôle d’air,
Mais elle coupa les deux morceaux,
Puisque c’était son boulot.
Au moment de rentrer,
Ali pour le remercier,
Invita son voisin à venir boire le thé.
Ils ont alors
Parlé, parlé,
Parlé encore
Et encore parlé.
Et ils se sont rendu compte
Qu’avant d’être un cochon
Qu’avant d’être un mouton
Ils étaient tous deux les parents
D’enfants devenus grands.
Ils avaient tous deux connu la paix
Auprès d’une femme qu’ils aimaient.
Ils avaient tous deux rigolé
Avec des amis aujourd’hui éloignés.
Ils s’aperçurent aussi
Qu’ils adoraient rire,
Cueillir les champignons,
Et chanter des chansons.
Bon, pas les mêmes chansons…
Mais on s’en fiche un peu, non ?
Car c’est depui, dit-on,
Qu’est née la célèbre expression :
Copains comme cochon
Et mouton.