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jeudi 27 février 2014

10 conseils d'un Wonder-éditeur




10 conseils de bon sens que je viens de trouver sur le site des Topipottori (très très belle maison d'édition italienne)  et que j'ai comme une envie subite de vous traduire. Alors zou :

1. Une maison d'édition est une entreprise. Présentez-vous avec professionnalisme et évitez les familiarités.

2. Envoyez des pièces jointes LÉGÈRES : pas plus d'1 méga. Si vous n'y arrivez pas, c'est que quelque chose ne va pas dans votre projet. Faites-vous aider pour résoudre ce problème qui est le vôtre, pas celui de l'éditeur.

3. N'envoyez jamais vos projets avec des programmes tels que Wetransfer. L'éditeur n'est pas toujours devant sa boîte mails et il a quantité de choses à faire (dont des dizaines et des dizaines de messages par jour, en plus du vôtre). C'est déjà beaucoup s'il vous répond (quand la session Wetransfer, justement, n'est plus valide...).
4. On imagine, et on comprend, que vous envoyiez un même projet à plusieurs maisons d'éditions. Mais, ce n'est pas pour autant une bonne idée que de le rappeler lourdement en mettant des dizaines d'adresses en copie. Armez-vous de patience et envoyez les messages un par un aux maisons qui vous intéressent, de préférence en appelant chacune par son nom dans le corps du message.
5. Pour les illustrateurs : chaque maison d'édition a son propre catalogue. Étudiez-le en long et en large. La plupart du temps, les illustrations qui nous arrivent n'ont rien à voir avec le "style" et le programme de la maison. De même dans le message d'accompagnement, il est pénible de voir que l'expéditeur ne connaît rien des livres de l'éditeur. Mais si vous ne vous intéressez pas à lui, pourquoi devrait-il, lui, s'intéresser à vous ? Cette réflexion vous évitera de prendre trop mal les réponses négatives.

6. Pour les auteurs : idem.

7. Pour les parents : il arrive parfois de lire des mails de personnes qui, en devenant maman ou papa, deviennent aussi subitement écrivain. Ça ne marche pas comme ça. Écrire est un métier, pas un passe-temps. Et ça ne s'improvise pas. Et si vous avez la chance d'avoir du talent, vous devrez de toute façon l'affûter à l'expérience, la patience et au travail.

8. "J'envoie un texte que j'ai écrit et que mon fils de 8 ans a illustré à votre petite maison d'édition". Le fait que ce soit une petite maison ne signifie pas qu'elle publie des histoires écrites par des petits, ou des choses plus faciles. Au contraire, elle sera plus attentive et sélective dans ses choix.

9. "J'ai un projet qui vous convient parfaitement. Ça vous intéresse ? Je peux vous l'envoyer ?" Quitte à s'asseoir à son bureau, à allumer l'ordinateur, à écrire un mail : pourquoi ne pas attacher directement la pièce jointe ? Répondre à un mail prend du temps et de l'énergie, surtout quand on en reçoit des dizaines et des dizaines par jour. Et deux points à méditer : a) comment l'éditeur peut savoir si un projet peut l'intéresser alors qu'il n'en a rien vu ? b) que votre projet convienne ou non, ce n'est pas à vous de le juger, mais à la personne à qui vous vous adressez. Trois erreurs d'un coup qui ne prédisposeront pas positivement votre interlocuteur.

10. Pour ceux qui DÉCIDENT d'envoyer leurs projets par la Poste, il ne vous sera PAS restitué, à moins que le site de la maison d'édition ne vous assure expressément le contraire. Réfléchissez donc bien avant de faire votre envoi, pour ne pas le regretter ensuite (et surtout le redemander).

 Voili-voilou. Il y a 2 ou 3 minuscules détails que je nuancerais. Mais c'est une belle occasion d'avoir un avis autre, un avis d'éditeur, un avis d'excellent éditeur, alors je me tais :-x

Belle journée !

mardi 25 février 2014

Une princesse au théâtre


Notre Princesse qui n'aimait pas les princes, à Lionel Larchevêque est moi, passe dès demain sur scène et pour une semaine, soit les 26, 27, 28 février, 1er, 2 et 5 mars au Pocket Théâtre à Nogent-sur-Marne. 



Bravos et mercis à la Cie La Môme Perchée, qui font face aux évènements et encaissent des désistements de groupe suite à la polémique, snif, et j'espère que les sièges vides seront vite re-remplis. 

Belles soirées !

 Edit : La page FB de l'évènement !

Infos pratiques :

Mercredi 26 février à 14h.
Jeudi 27 Février à 14h
Vendredi 28 Février à 14h
Samedi 1er Mars à 11h
Dimanche 2 Mars à 11h
Mercredi 5 Mars à 10h
 
Uniquement sur réservation !
au 07.82.20.10.74 / lamomeperchee.diffusion@gmail.com

lundi 24 février 2014

La musique commence dans les bois...


Premier vrai cours de lutherie ce samedi... Me voici donc l'heureuse détentrice de deux outils, de plein de planche de bois, et d'un début d'embryon de savoir sur l'art d'affûter ses ciseaux. Rigolez pas, dans ces quatre bricoles ramenées avec moi, il y a :
  • un coeur d’ébénier 
  • un palissandre élevé en Inde
  • un cousin du flamboyant
  • une science millénaire
Rien que.

Joyeux lundi à tous :-)

jeudi 20 février 2014

Sibylle, le retour ♥♥♥


Le number 3 vient d'arriver dans ma boîte aux lettres, et c'est un vrai bonheur de retrouver la cop' Jenny, le beau Math, le cousin Charles, et toute la clique de Sibylle... Parce que oui, grâce à ma mémoire de poisson rouge, j'oublie les aventures que jai moi-même écrites ^_^ Bref, je suis vraiment contente. Ce tome-ci parle de chant, de chorale précisément, sur fond de mystérieux hold-up et d'épidémie d'inloverie. Super-Sibylle réussira-t-elle àse sortir de ce triple mauvais pas ? 

Il faudra bien parce qu'on l'emmène en Irlande pour le tome 4 ;-)



Les images sortent du talentueux crayon de Kim Consigny,
chouchoutées par la super Flammarion Team. 

Merci à elles toutes ! 


vendredi 14 février 2014

Ce soir, je barbe-bleue...




... et je n'en reviens pas du nombre d'âneries qu'on trouve à son sujet ! Alors juste pour rétablir 2-3 faits, du genre de ceux documentés, qu'on ne peut pas remettre en doute sauf mauvaise foi patentée :

1. Perrault n'était pas misogyne ! Au contraire. Les femmes, à qui on n'enseignait pas le latin, étaient les alliées naturelles des Modernes contre l'ennemi commun, les Anciens (aka La Fontaine, Boileau (le pire !) et la clique). Perrault, d'ailleurs, dédie son recueil à la nièce du roi, alors que La Fontaine dédiait le sien au Dauphin.

2. Évidemment que le conte est i-ro-nique (ta mère) ! la curiosité n'est pas un si vilain défaut puisqu'en l'occurernce elle sauve la vie de notre héroïne dégourdie (qui au passage ramasse l'héritage et case soeur et frères). Et le malin au fond de la classe qui suggère qu'ils auraient pu vivre happily ever after si elle était restée sage, m'expliquera alors ce que la première femme foutait là.

3. Alors oui, figure populaire de l'Ogre, Landru, Henri VIII et Gilles de Rai. Oui oui. Mais Barbe-Bleue est aussi et surtout une réécriture parodique de Psyché & Cupidon, conte que justement La Fontaine (oui encore lui) avait fait paraître en 1669 et qui avait fait pas mal causer, même que Louis XIV avait demandé à Molière d'en faire un ballet. Perrault, lui, propose une version qui se passe de l'intertexte antique. Et toc.

Bref, il ne faut pas lire le conte à l'aune de ses moralités, mais bien les moralités à l'aune du conte, pour percevoir l'antiphrase, figure reine de l'ironie, alliance heureuse de l'humour et du sérieux, qui n'échappait pas à ses complices conteuses (Mlle L'Héritier, Mme D'Aulnoy, etc.), ni bien sûr à Mademoiselle, la nièce du roi qu'on s'apprêtait à marier en fonction des intérêts du tonton... C'est "la morale très sensée qui se découvre plus ou moins selon le degré de pénétration de ceux qui les lisent", un sens de la mesure qu'on ferait bien de remettre au goût du jour.

Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute ;-)

Bonne nuit le monde !

Ps. Non, non, j'ai pas dit "pénétration", c'est une citation, pardon pardon !

mardi 11 février 2014

C'était hier.


Lundi 10 février. Ma Princesse qui n'aimait pas les princes se prenait quelques tomates sur Europe 1, un rapide passage sur Canal + et puis, surtout, cette demande d'interdiction en biblitothèques...


Je ne viens pas pour la défendre. Du haut de ses 4 ans de papier, elle est bien assez grande. Je pourrais à la limite m'étonner que cette blonde princesse toute de rose vêtue et sa fée en talons hauts heurtent les stéréotypes féminins, mais ce ne serait pas complètement honnête de ma part.


Je ne viens pas non plus défendre mon droit d'écrire sur ce que je veux comme je le veux... Par bonheur mes éditeurs ne le remettent pas en cause et l'avis de M. Copé sur la question m'importe peu. J'écris pour mes lecteurs, et non pour mes non-lecteurs, ce qui serait un peu con, convenons-en.

Je ne viens pas cependant condamner ces non-lecteurs. Tous ces parents qui ne veulent pas de "ce genre de lecture" pour leurs enfants. Chacun essaye de transmettre ses valeurs à ses enfants, ce qu'il a de plus précieux, de plus important... et que ces valeurs ne soient pas les mêmes que les miennes est, je trouve, plutôt une bonne nouvelle. C'est le signe d'une démocratie plurielle. Perso, j'ai écrit La Princesse qui n'aimait pas les princes pour ouvrir le dialogue, entre gens qui ont envie de s'écouter, de se comprendre. Pour se taper dessus, je conseille plutôt l'annuaire téléphonique. Bien épais et imprimé avec l'argent public, ce serait bête de se gêner.

 Non, si je viens aujourd'hui c'est parce qu'il y a un droit fondamental qui est menacé, LE droit, peut-être même : celui d'avoir le CHOIX (C'est pas lui qu'on appelle Liberté ? Si un philosopheux veut bien confirmer...). Parce que moi aussi, forcément, j'élèves mes enfants dans mes idéaux -je n'ose pas parler d'idéologie, le bordel qui est dans ma tête n'est pas assez cohérent pour ça-, n'empêche j'ai forcément une petite idée de ce qui pourrait être pour eux une vie réussie. Mais ce schéma-là est le mien, il leur en faut d'autres pour choisir, et ces divers sons de cloches, c'est à la bibliothèque qu'ils résonnent. Alors non, on n'enlève rien... Ni ma Princesse, ni Petit Ours Brun et son papa qui lit le journal pendant que maman fait la vaisselle, ni Dora et ses exercices d'éducation pavlovienne, ni Tintin et ses propos racisto-mysogynes, ni les manuels de management qui enseignent à devenir les maîtres de l'univers, ni la Bible d'où s'élèvent les cathédrales, ni le Coran et le frisson de ses chants, ni Mein Kampf, ni Le Petit Livre Rouge, parce qu'ils font partie, eux aussi, de notre Histoire, celle avec la grande hache comme disait l'ami Perec, qu'on n'enlèvera pas non plus, évidemment. Rien. On n'ôte rien. On prend l'humain dans son entier, et c'est dans ce vaste fatras que mes enfants, vos enfants, leurs enfants, trouveront leur propre chemin d'humanité.

Voilà. C'était juste pour dire ça. Et pour l'anecdote, hier c'était aussi mon anniversaire. 35 ans. 35 ans de belle liberté et de choix assumés. Dieu, l'État, ou qui que ce soit, faites que ce même petit vent porte mes enfants dans 35 ans.

Parce que c'était hier, mais qu'en vrai c'est pour demain. Des bises les humains ;-)


dimanche 9 février 2014

La 13e Foire aux Tandems est ouverte !


C'est chez Charlotte Jouenne
et il y a de petites merveilles.

Par exemple, juste pour vous allécher...

Les grands méchants loups de Bruno Liance :


La compteuse de gouttes de Rebecca Galera :


Un air d'aventure avec Stéphanie Nicolas :


Et plein d'autres belles choses encore...

Bonne Foire à tous !


jeudi 6 février 2014

Les jumeaux venus du froid...



De faux jumeaux, certes. Le premier naît sous les gouges d'Olivier Philipponneau et de Raphaële Enjary, et sort aux éditions MeMo en tons directs sur un beau papier mat (*__*), le second est un bébé du Père Castor avec les pinceaux de Clotilde Perrin et des paillettes de neige en vernis sélectif sur la couv (*__*). Inutile de vous dire que la maman se porte très très bien... On les trouve dans toutes les bonnes librairies, dans mes étagères pour un éventuel swap, ou & (ho un coup de ♥ Fnac !) ou & (oups, le 12 février, ça ira ?). Une petite bise, parfumée au Labello, et à bientôt !

La peur de lire...



Zélie, ma grande, 11 ans, n'a jamais aimé lire... et j'avoue que ça ne m'a jamais vraiment inquiété. C'est une petite fille intelligente, bien dans sa peau, je me disais que ça viendrait... Tout allait bien, pourquoi jouer à la mère stressée ? Mais je me suis apperçue cet hiver, qu'en réalité non, tout n'allait pas bien. Le premier déclic a été de voir Zélie en larme, parce qu'elle avait été ce jour-là à la bibliothèque avec sa classe. La bibliothèque en soi, ça va, on y va peut-être plus souvent qu'au Spar, mais il y avait cette fois les copines : "Elles ont toutes pris des gros livres, et moi je sais paaaas..." "Tu sais pas quoi ?" "Je sais pas liiire" "Pardon ?" "Nan je sais paaas". Bon. En tout cas il y avait un truc qui ressemblait à une souffrance là, et visiblement au jour d'aujourd'hui, c'est une tare de ne pas aimer lire (tant mieux peut-être, je ne sais pas). Par chance, ce premier déclic est entré en écho avec un autre, lu peu avant dans Chagrin d'école de Pennac (♥). J'ai tout aimé dans ce livre, mais une page m'a particulièrement touchée, celle où il compare le texte littéraire à un grand bassin où il faut dans un premier temps accompagner l'enfant. Cette jolie métaphore était elle-même entrée en écho avec une expérience toute intérieure : celle de la découverte du solfège. Gaussez-vous si vous voulez, mais devant ces lignes de signes inconnus, qui sont sensées porter en vrac : un bout de notre histoire, le sens du beau et de l'émotion en barre, j'ai compris la détresse du môme de 11 ans qui ânonne devant ses phrases. Et je vous assure que ce n'est pas agréable et qu'il faut avoir une sacrée dose de confiance en soi pour prendre ça comme un challenge.

Donc de déclic en déclic, j'ai compris que Zélie ne savait effectivement pas lire... Elle barbote dans les mots, ok, mais dès qu'il s'agit de gros livres, elle se noie. On a raté le coche elle et moi, pour diverses raisons, mais il n'est évidemment pas trop tard. Il n'est jamais trop tard de toute façon, c'est juste de plus en plus dur. On a causé du problème et on s'est fait un plan d'entraînement : on choisit les livres en fonction de leur taille, parce que ça la rassure, et on se fixe 2-3 chapitres tous les soirs. Ils sont obligatoires, je les lis parfois au-dessus de son épaule, et je la félicite copieusement en cas de débordage. En parallèle, je prends un "gros" livre que je lis par chapitre le soir, comme ça, juste pour le plaisir et pour voir ce que cachent ces grosses briques de paperasse. On a commencé il y a peu, mais on s'extasie déjà sur la petite pile de livres lus qui commence à s'accumuler, on crâne vaguement, surtout devant papa, on se paye le luxe de rendre deux fiches de lecture à la prof en rentrant de vacances quand une seule était demandée (trooop dur de choisir, vous comprenez ;-). Pour l'instant ça marche, mais je sais qu'on n'est qu'au premier triton, la route va être encore un peu longue avant qu'elle puisse plonger le coeur léger dans les grosses vagues de la littérature. Mais presque tant mieux, c'est chouette ces petits moments à deux. Il arrivera bien assez vite le moment de...


Voilà, c'est juste un petit partage de 36-15mylife, comme ça... Non pas que ce soit grave de ne pas aimer lire (conduire / courir / jouer de la musique...) mais ce sont des horizons que l'on se ferme, et c'est toujours dommage. Sur ce je vous embrasse ;-)

Psssit. La double-présence de Séverine Vidal sur cette page n'est ni forfuite ni copinerie... Il s'avère que c'est avec elle que Zélie est en train de vivre ses premiers plaisirs de lectrice. Je crois qu'elle y a trouvé une écriture accessible, mais sans "facilisme", une écriture qui lui rappelle qu'elle est une petite fille de 11 ans intelligente. Du coup, je suis un tout petit peu jalouse et très très reconnaissante...! 

mercredi 5 février 2014

Autour de Mélina...


... il y en a des gens formidables ! 


Merci les filles,
et merci Gabriel de nous avoir accueillies dans ta mare ♥

Article ici.